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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 17:50

Ljubljana, où l'on roule beaucoup à vélo :

P3120650

Et ce petit engin, appelé "Kavalir", mu par l'énergie électrique, véhicule gratuitement du marché à leur domicile les personnes âgées qui achètent aux petits producteurs. P3120689

Les gens qui étaient venus du temps de l'ex Yougaslavie ont peiné à reconnaître les bords de la Sava, où l'on n'avait pas encore installé les pélargoniums.

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Mais pourquoi donc avais-je eu l'idée d'acheter pour lire dans l'avion un opuscule intitulé Des héros ordinaires d'une certaine Eva Joly ? Sans doute parce qu'il compte 190 pages seulement. Malheureusement, les pages 129 à 146 sont consacrées à "Drago Kros, seul face au nouveau monstre slovène" : ça gâche un peu le goût du petit noir.

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 18:35

Suite à la correction des eaux du Jura, le niveau des lacs du canton de Neuchâtel, fut abaissé de 2 m 50.

Et l'on découvrit des milliers et des milliers de pieux enfoncés dans le sol.

habitat lacustre 2

Chacun des points rouge indique un site archéologique (source : les dossiers de l'archéologie mai-juin 2009).

 

A la Tène, on trouva un site qui donna plus tard son nom à la civilisation celte du "deuxième âge du fer" que l'on a retrouvée dans toute l'Europe et jusqu'en Asie mineure (les Galates).

fouilles La Tène

 site TeneOutre les pieux, le matériel trouvé sur le site de la Tène consiste en quelques crânes de chevaux et une multitude d'épées pliées. Des fouilles ont été reprises un siècle après. 

 

Mais l'on a aussi trouvé des pieux qui sont à l'origine du mythe d'une civilisation lacustre, à l'âge du bronze (donc plus ancienne). Le nombre de pieux trouvés plaidait en faveur de cette hypothèse.

habitat lacustre 3

Des peuples qui vivent sur des îles artificielles, sur un lac, il y en a un peu partout : sur le lac Titicaca, au Cambodge etc... L'hypothèse n'avait donc rien d'abhérant.

Les Suisses aimaient ces ancêtres qui, vivant sur l'eau, ne pouvaient qu'être propres !

La dendrochronologie, la datation à partir des cernes des troncs d'arbres, qui a beaucoup servi à Emmanuel Leroy Ladurie pour son Histoire du climat depuis l'An mil, ouvrage publié vers 1970 et dont je recommande la re-lecture, afin de se faire une opinion sur les changements climatiques, a permis de dater avec précision la période à laquelle les arbres sont été coupés. Rien n'empêche qu'on en ait stocké quelques uns, néanmoins, l'on a découvert que ces pieux correspondaient à des périodes très différentes; donc à des villages qui s'étaient succédé dans le temps.habitat lacustre 1

On penche désormais pour un habitat sur pilotis, certes, mais sur la terre ferme. On sait qu'au fil des siècles, les eaux des lacs de cette région n'ont cessé de monter et le niveau du sol archéologique était donc plus bas de 2 m 50 à 3 m du niveau des lacs au milieu du XIXe s.. Une cabane a été reconstituée dans le parc du "Laténium".   

P2130642

Et l'on a retrouvé aussi des habitats de ce type sur les rives de lacs italiens, en France, et sur de nombreux lacs de l'arc alpin (Autriche, Slovénie). En revanche, ces régions semblent ne pas avoir été autant affectées que la région de Neuchâtel par la montée de niveau de l'eau des lacs. Or, si l'on a pu recenser de si nombreux sites autour du lac de Neuchâtel, c'est qu'en milieu humide, les structures de bois se conservent particulièrement bien. Mais dès qu'elles sont émergées, si le bois  n'est pas traité en laboratoire, il se dénature rapidement. Les pilots trouvés au XIXe s. se sont désagrégés : ce sont les trouvailles des nouveaux sites qui ont pu être étudiées en laboratoire.

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 23:00

La cathédrale de la ville de Kotor, au Montenegro, est sous le vocable de saint Tryphon (ou Tripun).

Je m'attendais à ce qu'il ait une barbiche et des lorgnons. Mais il faut imaginer que Tryphon Tournesol a été jeune.

Saint Triphon 2

 

saint Triphon 

 

 

 

Le patronage sous lequel il a été placé tendrait donc bien à accréditer la thèse selon laquelle Tryphon Tournesol serait originaire de Syldavie.

 

Les Tintinophiles apprécieront. 

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 15:21

P3120615 Cela pourrait servir de décor à une opérette de Franz LEHAR, un pays de sourires et de veuves joyeuses ! 

 

C'est la Slovénie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même sous une pluie battante, il y a de belles photos à faire.

P3110564P3110586 

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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 13:01

L'an dernier, à cette période, je partais pour Prague. Après une semaine passée dans l'ouest du pays, où, entre autres choses, j'ai pu exprimenter le thermalisme local, puis un séjour de 6 jours dans une capitale où l'on s'emplit les oreilles de musique (il y a des concerts donnés partout par de bonnes formations) et les yeux de merveilles architecturales, il fut temps de reprendre le train. Depuis que j'ai découvert qu'il existait encore des wagons-lits, je voyage le plus souvent par le train : on se couche et à l'arrivée, un employé obligeant ("my lady", disait celui qui veillait sur le sommeil des voyageurs à destination de Prague) vient vous réveiller, vous offre un café (généralement pas terrible, même en Italie !), un jus de fruit et une patisserie industriels. On est prêt alors à découvrir une ville d'Europe.  Mon billet de retour était à destination de Cologne. Sur le tableau d'affichage, un train portant le même numéro et partant à la même heure était bien indiqué, mais il ne passait pas à Cologne. J'ai donc éprouvé le besoin de demander des renseignements complémentaires.

DSCF0406 info gare

Je me suis donc dirigée vers ce guichet, où l'on annonçait, en anglais, mais aussi en allemand qu'on pouvait donner des renseignements dans ces deux langues aux voyageurs perdus. Mon Routard m'avait prévenue : "le français est autant parlé en république tchèque que le papou". Aussi, avec un sourire engageant, me suis-je dirigée vers l'employé qui officiait et lui ai-je demandé :  "Do you understand english, or/oder, am liebsten, sprechen Sie deutsch ?" C'était ce que l'on appelle une question ouverte, laissant le choix, à l'employé de répondre dans le dialecte qu'il préférait. J'étais très fière de mon libellé. Si l'on ajoute que je suis française et qu'il y a longtemps que j'ai découvert que mes compatriotes capables de soutenir une conversation dans une autre langue que la leur  n'étaient pas légion, et que l'effort et l'investissement en stages de langues divers que j'ai consentis depuis une bonne trentaine d'année pour apprendre ce que le système éducatif français n'avait jamais pu faire, est assez rare, j'avais des raisons objectives à être contente de moi.

C'est alors que j'ai eu la brusque révélation que je comprenais le tchèque ! Quand on m'engueulait ! Le jeune employé m'a en effet lancé un regard assassin et m'a volé dans les plumes en m'expliquant, avec beaucoup d'autorité, qu'ici, on était en république tchèque et qu'il ne me parlerait qu'en tchèque. J'ai insisté et persisté, mais il restait ferme sur ses positions. "Petit con !" ai-je pensé et je me suis dirigée vers un guichet de vente, où très obligeamment, l'on m'a donné le renseignement que je sollicitais.

 

Et je me suis vengée en prenant une photo du guichet.

 

Celà m'a inspiré deux réflexions : la première sur la compétence du directeur des "ressources humaines" de la gare de Prague qui serait bien inspiré de veiller à ce que les employés qu'il affecte aux guichets où l'on annonce "renseignements" non seulement en tchèque, mais aussi en anglais et en allemand, parlent bien ces deux langues. Ce me paraît être d'autant plus indispensable dans une ville inscrite au patrimoine de l'UNESCO et qui est l'une des plus visitée du monde.

La seconde sur ce que peut bien signifier pour des pays qui ont construit leur histoire sur la défense de leur identité nationale (dans les livres d'histoire français, "l'éveil des nationalités" est considéré comme un progrès au même titre que l'unité italienne, et dans une moindre mesure sans doute que l'unité allemande !!!) l'idée d'Europe qui ne peut avoir comme conséquence que de la laisser redevenir marginale.

 

Et mon récent périple de la Slovénie au Montenegro (tous deux emploient l'euro comme monnaie, même si le Montenegro n'est pas membre de la CEE) en passant par la Croatie et en contournant la Bosnie Herzégovine grâce à un cabottage par ferry-boat, qui aspirent à entrer elles aussi dans l'Union européenne, m'a confortée dans l'idée qu'il était urgent de définir la notion d'Europe. 

 

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 12:59

Je vous ai déjà raconté comment j'ai éduqué mon humaine à la propreté. Je veille à ce qu'elle sorte toujours avec des "toutou net".

Elle a rapporté de Neuchâtel cette photo.

P2130641Mais la pauvre est maladroite. Elle vieillit, c'est sûr. Mais elle a toujours eu le dos raide. Et il lui faut un temps infini pour tout ramasser.

Sans titre-2Celà peut handicaper ma vie sociale. J'ai 13 ans, et je dois dire que j'obtiens encore un certain succès. Je vous présente la jeune Bulma : c'est une gamine charmante.

Sans titre-1

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 16:05

PB190496

 La population du Vietnam compte sans doute, actuellement  86 ou 87 millions d'habitants, au taux de croissance démographique qu'elle connaît.

 

Les vietnamiens vivent le long d'une bande côtière et dans deux deltas.

 

Sur la bande côtière, il faut non seulement construire les maisons, mais aussi faire passer les autoroutes. Ici, on a l'impression que le ferry est sur la route.

 

Il y a bien, vers Dalat, une zone de moyenne montagne qui pourrait être plus intensément occupée (après tout, on pourrait étager les rizières), mais les vietnamiens sont un peuple qui a besoin de l'eau .

 

En période de fortes pluies, ils s'accomodent des inondations. A Hoï Han, ancien port, et désormais petite ville très touristique, là où j'ai demandé à combien de crues les habitants devaient faire face annuellement, les propriétaires de restaurants refont les peintures et la décoration deux ou trois fois par an, quelquefois plus et celui avec lequel j'ai parlé avait l'air de trouver celà très naturel.

 

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On n'identifie pas bien la limite entre la terre et l'eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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On s'équipe de capes de pluie et on continue impertubablement de vaquer à ses occupations. Et, après tout, avec des tongs, l'eau peut s'écouler somme toute assez facilement...

File 091 

File 092

Une légende raconte l'origine du peuple vietnamien : Il y a des milliers et des milliers d'années, régnait sur le sud du pays un souverain du nom de King Duong. Il était doté d'une force surhumaine et possédait le pouvoir de marcher sur l'eau avec autant d'aisance que s'il était sur la terre ferme. Un jour qu'il se promenait sur le lac de Dong Dinh, il rencontra la princesse Long Nu, la ravissante fille du roi-dragon qui gouvernait les eaux. Tous deux tombèrent amoureux et se marièrent. Leur premier fils, en grandissant allia les qualités de sa mère à celle de son père : il pouvait briser les troncs d'arbres, broyer les rochers avec autant de facilité que des coquilles de noix et retomber sur l'eau comme un chat sur ses pattes. Il était aussi intelligent qu'avisé.

La suite est à lire dans "Le Dragon et l'Immortelle ou l'origine du peuple vietnamien", une des nouvelles extraites de Le lac né en une nuit et autres légendes du Vietnam, Actes Sud, collection Babel. Un ouvrage comme je les aime qui ne comprend pas plus de 134 pages.

 

J'ai appris que l'on cherchait à développer la construction de maisons sur pilotis. Mais celà ne concernenra que les gens les plus aisés. Les autres continueront à habiter dans des maisons en tôle. La tôle qui a remplacé les toitures en palme, qui, à mon avis, devaient être plus confortables, l'été, notamment.

 

 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 14:37

De temps en temps, je reviens sur mes anciens articles : j'y constate des redites, des fautes de frappe... Et je remercie mon fidèle lecteur de me signaler les erreurs commises parce que je n'ai pas pris la peine de vérifier les noms propres :

J'ai donc bien noté que Joseph Barra n'est pas le Barras du Directoire.

Et que la rivière qui inondait Neuchâtel est le Seyon.  

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 08:39

lac neuchatel

 lac Neuchâtel 1

 

Le thème du colloque de Neuchâtel était "les paysages". 

On y a beaucoup parlé de l'impact de l'homme sur son environnement, au cours des siècles. Et de la façon dont il supporte ou ne supporte pas les risques liés à son environnement.

Je reviendrai sur la façon dont les Vietnamiens "cohabitent" avec le risque d'inondation, car c'est édifiant. Quand j'y étais, en novembre 2008, dans un restaurant, on portait les tables et les chaises vers l'étage, tout en regardant monter le niveau de la rivière. J'ai demandé :"celà vous arrive souvent ?" "Généralement deux ou trois fois par an. Mais cette année, celà fait 6 fois ! " 

Sayon

 

Cette rue piétonne de Neuchâtel s'appelle la rue du "Seyon".

 

Et le Seyon, c'est cette petite rigole qui passe au milieu de la chaussée. 

 

 

 

 

 

 

Le plan ci-dessous date du XVIIIe siècle. On voit le Seyon border un rang de maisons : ces belles maisons de style Renaissance qui font tout le charme du centre de Neuchâtel. La petite ville s'étend sur une langue étroite entre la montagne, plantée de vignes "clos".

A cette époque, le niveau du lac de Neuchâtel était plus haut de 2 m 50 par rapport à son niveau actuel.

plan Neuchâtel

 Mais Neuchâtel a été ravagée à plusieurs reprises par des inondations. Aussi, dans les années 1860, on a procédé à ce que l'on appelle la "correction des eaux du Jura".

A l'issue de ces grands travaux : surprise !

(ce sera l'objet de mon prochain article...) 

 

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 13:10

C’était à la fin des années 1990 : le chien avait 6 mois et je rentrais encore dans mon pantalon de ski de fond. J’allais dans les Alpes et devais prendre une correspondance à Lyon. C'est là qu'est venue s’asseoir en face de moi une jeune femme que j’ai trouvée « improbable ». La trentaine, elle était vêtue d’un costume de religieuse tel qu’on n’en porte plus depuis la fin de Vatican II. Il était de couleur grise, y compris la guimpe autour de son visage, dont seul l’ovale était visible. Un visage d’une beauté remarquable et parfaitement mis en valeur par la tenue qui se voulait "modeste" qu’elle portait. Un jour dans l’ancienne bibliothèque des archives départementales, alors que je regardais les rayons à hauteur de mes yeux, je m'étais pris les pieds dans la soutane d’un curé qui consultait, lui, les rayons du bas : il y a des intégristes catho, vers Brout-Vernet. Je savais donc que des curés en soutane circulaient encore. Alors, peut-être après tout, y avait-il encore des couvents dans lesquels l’on portait ce costume. Pourtant, elle n’arborait pas ostensiblement une croix sur sa poitrine. Et surtout, elle était accompagnée d’un jeune enfant qui l’appelait « maman ».
L’éducation que j’ai reçue fait que l’on ne fixe pas les gens, car c’est considéré comme impoli : j’ai ouvert un bouquin et me suis mise à lire. Tout à coup, j’ai entendu une imprécation. Cette si belle jeune femme invectivait très vulgairement des gens assis derrière moi et leur demandait : « vous ne voulez pas aussi ma photo ? ». Je me suis retournée et ai vu un couple d’un certain âge : ils ont prudemment piqué du nez sur leurs genoux, et l’orage a fini par passer.
C’était une époque on l’on réunissait les conseils d’administration des établissements scolaires pour faire voter des modifications de règlement intérieur à propos du « foulard islamique ». Mais à quoi correspondait cette tenue, je ne sais toujours pas.
Depuis quelques jours, à la télévision, dans les journaux, on voit la photo en gros plan de cette jeune femme qui a convoqué une conférence de presse parce qu’un OPJ lui a dressé Procès Verbal lui enjoignant de payer une amende de 22 €. Dans mon éducation, il y a aussi eu un conseil: « il ne faut jamais essayer de jouer au plus con avec un flic ». Un jour, du côté de Salons de Provence, j’ai eu une amende parce qu'au volant de ma voiture verte, je circulais dangereusement, n’ayant pas mis mes codes par temps de brouillard. J'ai tenté de me justifier : « Vous m’excuserez, mais je viens de l’Allier, et ce que je vois ici, ce n’est pas pour moi du brouillard ». Je me suis quand même informée : « Il y a plein de gens qui roulent sans avoir allumé leurs feux : pourquoi ne les arrêtez-vous pas ? » - « Je suis comme le boucher, m’a t’il été répondu, je ne sers qu’un client à la fois ». Je n’ai pas insisté pour savoir pourquoi ses collègues ne bougeaient pas non plus et ai envoyé le paiement de mon amende, en leur joignant au dos d'une photo de la montagne Sainte Victoire, sous un soleil radieux, que j'avais prise ce même matin. Et désormais, quand je vais dans les Bouches-du-Rhône, je prends le train et loue une voiture immatriculée dans le département.  
Pour en revenir à la dénommée « Anne », qui a de très beaux yeux habilement maquillés (on ne voit d’ailleurs qu’eux) et se plaint d’être « stigmatisée », elle m’a rappelé une remarque faite par J. DEFOURNEAUX, un historien, auteur d’une « Vie quotidienne en Espagne au Siècle d’Or », et qui m'avais frappée quand j'étais étudiante. Dans l’Espagne très catholique du XVIe s. (le Siècle d’or, c’est précisément le règne de Philippe II : 1556- 1580), les costumes des femmes comportait un voile, ou une mantille. Or, un règlement avait dû être pris pour interdire qu’elles dissimulent aussi sous leur voile le bas de leur visage, ou pis, ne laissent apparaître qu’un œil, car  cela était considéré comme très érotique. L’on sait aussi l’intérêt de se dissimuler derrrière un éventail, pour allumer les hommes, dans l’arsenal de séduction des coquettes de cette époque. 
 

On peut être très pudique en jupe courte, l’indécence est surtout dans les fantasmes de celui qui s’en émeut. Le héros des « Dieux sont tombés sur la tête», qui évolue avec naturel dans sa tenue de pigmée n'a rien d'indécent. Dans Tartuffe,  à l’injonction « Cachez ce sein que je ne saurais voir », Dorine répondait (approximativement) « Moi, je pourrais bien vous voir nu du haut jusqu’en bas, que ça ne me donnerait pas envie de vous » ! Je me souviens d’un huissier de justice, qui proposait à ses amis de l’accompagner quand il avait à intervenir dans un camp de naturistes : « histoire de rigoler ». Je n’étais pas vieille, mais je le trouvais un peu bizarre. Je n'avais pas mis le mot «voyeurisme» dessus son attitude. En revanche j’aurais trouvé anormal que les « Tout Nus » (comme l’on dit dans « Camping ») sortent de leur camp dans cette tenue. Quand on ne veut pas être remarqué, il faut éviter d’être spectaculaire. Ou alors assumer.

Et pour vivre en société, il y a un minimum de consensus à respecter dans les codes, y compris vestimentaires : il y a un bon nombre d’années de cela, le journal local de Moulins s’était ému de ce que les touristes du camping, qui passaient le pont, venaient se promener dans le centre ville en maillot de bain. Je ne sais pas si  cela a fait l’objet d’un arrêté municipal, mais je ne vois plus personne se promener en tenue de  plage… A moins qu’il n’y ait plus de touristes du tout !   

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