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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 13:49

Sur la commune de Noyant les Côtes Matras culminent  à  485 mètres d'altitude. C’était un lieu de promenade très prisé de mes grands-parents : aujourd’hui, y est installée une table d’orientation. Autrefois, on pouvait avoir une vue sur le Puy-de-Dôme. Malheureusement, il est maintenant caché par une forêt de pins Douglas !
Le Puy de Dôme (et la chaîne de volcans qui l’entoure) me fascine par cette façon qu’il a d’apparaître à l’horizon, dans certaines conditions météorologiques… On peut le voir sur la commune de Cressanges, le long de la départementale qui va à Saint-Pourçain. On peut le voir du haut de l’église du Montet, fermée au public pour cause de raisons de sécurité. Mais surtout, on peut le voir au lieu dit La Racherie, du nom d’une ancienne commanderie de Templiers, sur la RN 9, quand venant de Moulins, l’on roule vers Saint-Pourçain. dans la descente, celle où il y a un tournant qui surprend, et où a été installé un radar !!! J’hésite à l’écrire, tant je crains que pour des raisons de sécurité, les autorités ne décident de le faire disparaître !

Cette façon de surgir au milieu de l’horizon est particulièrement spectaculaire.  J’ai plusieurs fois tenté de le photographier : en vain ! d’abord  parce  que même si l’on croit que les conditions météo sont identiques à celles où on l’a aperçu la fois précédente, le Puy de Dôme garde seul l’initiative d’apparaître ou de ne pas apparaître  … et puis parce que sur une pellicule, et plus tard, en pixelisation,  même présent dans votre champ visuel, il ne s’inscrit pas forcément sur votre photo. J’ai réussi à le coincer, le bougre, lui et ses voisins, sur l’aire de repos des Volcans, un jour où j’allais à Clermont-Ferrand, mais ce n’est pas tout à fait pareil.

De guerre lasse, je l’ai dessiné…
aquarelles-copie-1.jpgCette évanescence a bien de quoi fasciner. Comme a de quoi fasciner le fait qu'il soit un volcan. De type péléen, plus précisément, c'est-à-dire qu’il est explosif. Il est endormi depuis 12 000 ans. Endormi, seulement … car Haroun Tazieff avait émis l’hypothèse qu’il pourrait se réveiller.
10 000 ans avant notre ère, c’est la fin de la quatrième glaciation de l'ère quaternaire. L’eau des océans remonte lentement : elle a atteint son niveau actuel il y a environ 6 000 ans.  Il y a environ 8 000 ans, la Mer Noire s'est remplie et l’on suppose que c’est cet évènement qui est à l’origine du mythe du Déluge.
La faune et la flore tempérées reconquirent les moyennes et hautes latitudes. Le Sahara se transforma en désert. Pour les archéologues commence la période du Mésolithique à laquelle succède le Néolithique.
Les conditions de vie étaient devenues plus douces aux humains, ce qui favorisa un accroissement des populations,les poussa  à se grouper, à se sédentariser. Elles commencèrent à domestiquer certains animaux, et découvrirent l'agriculture qui remplaça progressivement la chasse et la cueillette. La céramique et la vannerie se développèrent, les produits « de luxe », obsidienne ou pierres semi-précieuses firent l’objet d’échanges. Les premières monnaies apparurent. On estime alors à 50 000 le nombre d’hommes vivant sur l’actuel territoire de la France. Il faut imaginer que des tribus vivaient dans notre région et ont été contemporaines des éruptions des volcans de la chaîne des Puys …. Et l’on peut aussi comprendre ce qu’ils ressentaient, quand brusquement, à l’horizon, à la suite d'une éruption,  se déchaînait une tempête de feu… On peut bien concevoir que pour eux, ces montagnes qui explosaient et s’enflammaient, recelaient des mystères, Hébergeaient des dieux !… Ils devaient les craindre et ont dû transmettre leurs craintes à leurs descendants, ces populations protoceltes que l’on trouve à l’âge du bronze. Il n’est donc pas étonnant que les Gaulois, à la suite de leurs ancêtres, aient considéré le Puy de Dôme comme une montagne sacrée. On sait qu’il y implantèrent un temple, dédié à un dieu dont on peut imaginer qu’un des attributs était la foudre. On le connaît sous plusieurs noms : Genius Arvernorum ou encore Arvernorix ("le roi des Avernes") et après que ce soit effectué un syncrétisme avec le panthéon romain, sous son nom romanisé : Mercure Dumias (Dumias = du Dôme). Au même emplacement, les gallo-romains du Ier ou du IIe siècle, lui ont édifié un temple qui fut abandonné vers le IIIe ou IVe s.,  et que des archéologues sont en train de fouiller.

Les gaulois (des Arvernes) qui habitaient alors à Noyant ou Châtillon ne devaient pas manquer de se rendre sur les Côtes Matras, d’où l’on pouvait observer ce dieu de leur tribu. C’est l’hypothèse de Maurice Piboule que ce toponyme « Matras », une racine indo européenne qui rappelle celle de « mater » (« Mutter » dans les dialectes germaniques) serait en relation, puisqu’on y a trouvé des vestiges de sanctuaire, avec ces divinités « les Mères », thème si fréquemment décline par les potiers locaux.
desses-mere-5enftsb.jpg  statuettes-en-terre-blanche-00008.JPG statuettes-en-terre-blanche-00017.JPGstatuettes-en-terre-blanche-00021.JPG     
Ce dernier modèle a inspiré la statuaire chrétienne : on trouve dans des églises de la Nièvre et de l'Allier des vierges qui abritent ainsi de leur manteau des petits personnages.
Les "Mères" sont aussi souvent représentées par groupes de trois.

On peut voir plusieurs de ces statuettes en terre blanche au musée Anne de Beaujeu, à Moulins. Celles que je publie ici sont des reproductions élaborées par Maurice Franc  reconstituées à partir des moules retrouvés dans les fouilles par Hugues Vertet et par lui-même. Ces reproductions en plâtre (j’en ai acquis une) étaient en vente à la FAL, rue du Progrès à Moulins et avaient fait l’objet d’un petit ouvrage de la Bibliothèque pédagogique : si j'avais une suggestion à faire aux "décideurs" du département, le leur proposerais de mettre en vente ces charmants objets à l'office de tourisme.
On retrouve des reproductions des statuettes en terre blanche de l'Allier dans tous les ouvrages en anglais qui traitent des Celtes. J'en ai vu au musée de Cologne, qui ont été retrouvées dans des fouilles dans la vallée du Rhin, parce qu'elles faisaient l'objet d'un commerce à l'international.

Les Côtes Matras vont bientôt se couvrir de genêts, que l'on appelle ici des "balais", parce que l'on s'en servait pour en fabriquer. Il n'y  a pas si longtemps que mon père s'en était fabriqué un pour balayer  son garage.
c-tes-Matras-et-monde-celtique-00008.JPG Vietnam92067.jpg


 c-tes-Matras-et-monde-celtique-00007.JPG    de bruyère aussi...

Una association a le projet d' y installer un téléscope pour observer les étoiles : amusante coïcidence ! Observer le ciel était une des principales occupations des druides gaulois comme l'atteste le fameux calendrier de Coligny.

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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 08:15

Excepté dans l’aïoli ou l’aligot, l'ail s'utilise généralement avec parcimonie. Un jour, j’ai trouvé une recette de soupe à l’aïl : la quantité utilisée était importante mais l'auteur assurait que sa soupe ne donnait pas mauvaise haleine !
Je suis allée voir sur internet ce que l’on disait de l’ail : extraordinaire !!! Il a une action bénéfique sur l'hypertension (une consommation régulière parvient en effet à abaisser la pression sanguine et à maintenir la fluidité du sang) et sur le taux de cholestérol Il paraît qu’il a été prouvé qu'une gousse d'ail crue (3 g) par jour abaisse le taux de cholestérol de 20 % en moyenne et il a des propriétés diurétiques. A cela s'ajoute des propriétés antioxydantes qui protègent les cellules des radicaux libres. L'ail est en effet une mine d'oligo-éléments qui interviennent dans de nombreux métabolismes cellulaires. Fer, zinc, manganèse... tous sont bien représentés mais surtout le sélénium, trop rare dans notre alimentation. C'est lui qui possède une action contre le vieillissement prématuré des cellules. Il paraît que Pasteur avait mis en avant en 1858 ses propriétés anti-bactériennes. Les Japonais ont, eux, ajouté que l'ail à des effets anti-allergiques. Il réduit en effet de 90 % les réactions aux allergènes, de bien meilleurs résultats que l'oignon et le poireau, bons seconds toutefois. Consommé de façon régulière, il renforcerait les défenses immunitaires de l'organisme.
Exactement ce qu’il me faut : après mes déboires au travail, j’ai pris 18 kilos : comme j’ai hérité d’une bonne constitution, pendant 3 ou 4 ans, cela n’a pas eu d’incidence. Et c’est au moment où je commençais à perdre du poids que j’ai commencé à manifester des signes d’hypertension. J’ai fini par me résigner à prendre des médicaments, mais j’ai pour projet de les remplacer par une alimentation saine.
Quand j’étais étudiante, mes mais étaient très méfiants quand je me proposais de mettre la main à la pâte pour la cuisine, car ils avaient bien repérée que je n’étais pas une fée du logis et que pour aggraver mon cas, j’avais affirmé ne m’intéresser à la cuisine que parce que j’aimais la chimie au lycée. Et je crois qu’ils lisaient trop «Pilote » (mâtin, quel journal !) et notamment les aventures de Gaston Lagaffe, grand amateur de chimie amusante.
                                    Voici donc la recette de base que j’ai élaborée et deux premières variantes :

Soupe à l’aïl

Aïl : le kilo 7 €   - j’en ai utilisé 350 gr, environ  3 €
Oignons : le kilo 1 € 20  - j’ai mis 2 oignons (environ 0 € 40). On pourrait ajouter des poireaux (vue sles effets anti allergiques  !!!)
Pommes de terre : 2 € le kilo   - j’en ai utilisé 400 gr : un peu moins d’1 €
Il me restait du céleri (environ 200 gr)
J’ai fait cuire le tout dans 3 litres d’eau
Pour l’assaisonnement du sel, de la cardamone et de la coriande

Avec 4 € 40 et 800 gr de légumes, j’obtient 6 rations de potage.

J’ai partagé mon mélange en deux :

variante n° 1 : dans l’un, j’ai mis le restant de crème qui rstait dans mon frigo
variante n° 2 : dans le second, j’ai fait  pocher 2 œufs bio (1 € 10), obtenant ainsi un plat complet pour une personne d'un coût de 1 € 83.

 


Un problème :
l'ail doit toutes ses vertus à sa forte concentration en composés soufrés, responsables de son éventuelle mauvaise digestibilité. J’ai tellement aimé ma recette de soupe que j’en ai repris un grand bol : j’ai éprouvé une lourdeur sur l’estomac.
Je n’ai donc pas mis en ligne cette recette avant d’avoir vérifié  que consommée en quantité raisonnable (un bol), cet inconvénient disparaît !

 

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 08:33

C'est un sujet d'actualité : mais il y a fort longtemps que l'on a mis le doigt sur le rôle joué par les intermédiaires. J'en entendais parler à propos du prix de la viande quand j'avais 12 ans. Depuis, on n'en a pas tiré les leçons.
Nous sommes dans un système de liberté des prix et, surtout, de libre concurrence : en vertu de quoi, les industriels et les distributeurs sont tout à fait libre de fixer leurs marges. Les producteurs, eux, voient leurs prix encadrés : d'où les plaintes des producteurs de cochon, boeuf, mouton, lait...
Alors, si nous sommes dans une économie de marché, je dis "CHICHE" !!!!!!  Et emparons-nous, nous, consommateurs, des occasions qui nous sont permises. 
Créons une association avec nos voisins et négocions avec des producteurs qui sont installés dans notre région (ça évitera d'acheter du poulet chinois ou du boeuf hongrois et économisera du fuel; ça épargnera aussi notre environnement, en évitant de voir nos villages et villes de province traversés par des flots incessants de camions). Idem négocions avec un producteur de lait. Ils peuvent livrer : ça nous économisera de l'essence.
Tout ceci suppose qu'on prenne du temps pour communiquer avec ses voisins : mais ce n'est sans doute pas impossible puisque la "Fête des voisins" a bien pris.  Et puis au lieu d'être en situation de dépendance, on se retrouve à l'origine d'une initiative.

Il paraît qu'une enquête du CREDOC a démontré que dans la tranche d'âge de plus de 50 ans on consomme pour 400 € de fruits et légumes par an, dans la tranche de 30 à 50, pour 200 € et dans la tranche de 20 à 30 pour 100 €. Je cherche les références exactes de l'enquête...  J'ai déjà développé le thème : "les légumes, ce n'est pas cher et c'est bon", dans mes recettes de soupe du jour.  Je viens de tester une soupe d'ail : un médicament extraordinaire !!! Je ne vais pas tarder à la mettre en ligne.

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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 13:21

Des ponts célèbres, il y en a : le pont d’Avignon (« on y danse, on y danse »), le pont de la rivière Kwaï (« Hello, le soleil brille »), en passant par le London Bridge (« is falling down, falling down, falling down … »), le pont de Remagen… 

Le pont Régemortes n’est guère connu que des habitants de Moulins, mais il est tellement emblématique de la ville que les deux principaux candidats à la fonction de maire ont tenu à se faire photographier devant lui. Quant à son fantasmagorique jumeau, le Deuxième Pont, il mériterait bien lui aussi, d’entrer dans la légende après être entré dans le discours politique.

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La rivière d’Allier est une des rares rivières européennes relativement épargnées par les aménagements et les barrages. Certes, on n’y pêche plus guère de saumons, mais les castors reconquièrent peu à peu des territoires. Les oiseaux migrateurs viennent nicher dans les espaces sauvages.

A Moulins, la perspective que l’on a, depuis le pont, sur la rivière tant en amont qu’en aval, est de toute beauté.

 

L’option majoritairement retenue, la construction d’un deuxième pont à 200 mètres du pont du XVIIIe siècle qui donne tout son caractère à l’entrée d’une ville classée théoriquement « ville d’art et d’histoire », devrait donc être réfléchie, et si elle est vraiment nécessaire, sérieusement argumentée.
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Le problème du franchissement de l’Allier est un peu une obsession : il est entré dans l’histoire quand Jules Caius César, poursuivant

Vercingétorix, qui se repliait sur Gergovie, chercha un emplacement pour traverser l’Allier. Depuis lors, chaque historien local bourbonnais fait, en fonction du lieu où lui-même réside, franchir l’Allier à Jules César à Châtel Deneuvre, à Moulins, voire même à Vichy...

La rivière d’Allier, qui paraît pourtant placide, a longtemps été, sinon infranchissable, du moins difficile à franchir en raison de périodes de hautes eaux imprévisibles et violentes. Les blocs de glace l’hiver, les souches d’arbres arrachées aux rives au printemps ou à l’automne emportaient régulièrement les ponts de bois…
Les ducs avaient rétrocédé l’entretien des ponts qui enjambaient l’Allier et la charge d’organiser, le cas échéant, le passage par bac. Les comptes des receveurs municipaux, qui nous sont presque tous parvenus, explicitent la lourde charge que cela constituait pour la « communauté des habitants ». Mais relier la capitale au reste du duché était un enjeu de pouvoir et un enjeu économique fondamentaux. Au Moyen Age la rive droite était donc reliée à la rive gauche par des ponts en bois, qui s’appuyaient sur les grandes îles séparant les deux bras du "petit" et du "grand" Allier …. 
Les ducs firent une tentative pour construire un pont en pierre, mais il semble que le projet mis à l’étude au début du XVIe siècle n’a jamais connu le moindre commencement d’exécution. 
Au XVIIe s., on fit appel à l’architecte Mansart, neveu de l’architecte de Versailles.  Las ! son beau pont en pierre, commencé en 1705 fut emporté par une crue en 1710 avant d’avoir pu être achevé …. Toutes les constructions se heurtaient à des problèmes techniques à cause de l’importante épaisseur de sable dans le lit de la rivière.

En 1750, on confia une nouvelle étude à Louis de Régemortes, ingénieur des Turcies et Levées de la Loire. Les travaux commencèrent en 1753 et furent achevés en  1763. Régemortes eut une idée géniale : édifier un radier, et surtout, en même temps, modifier le cours de la rivière. L'Allier, qui faisait un coude jusque vers l’emplacement actuel du lycée de jeunes filles, s’infléchissait brusquement à l’ouest où il rencontrait à gauche le promontoire sur lequel était bâti le village du Chambon-Coulambeau. A l'occasion de la construction du pont Régemortes, ce faubourg fut entièrement détruit, tout comme la maladrerie qui y était installée et dont le nom donné au nouveau quartier de la Madeleine rappelle le souvenir.
Le cours de la rivière fut modifié : l’Allier pouvait ainsi couler dans un lit plus large, canalisé par deux digues protectrices que l’on appelle encore actuellement les « levées ».

Le problème du franchissement de l’Allier fut ainsi résolu pour 180 ans. Des « maisons de l’octroi » contrôlaient les accès depuis la rive gauche. Devant l’avance de l’armée allemande, quelques moulinois firent sauter les arches du pont en 1940. L’Armistice fut peu après signée : Vichy devint capitale de l’Etat français et la ligne de démarcation entre  la zone occupée et la zone non occupée … par la rivière d’Allier. Les soldats de la Wehrmacht qui contrôlaient les passages, avaient installé leur poste de douane dans les maisons de l’octroi…. L’histoire est têtue pour renforcer les obsessions moulinoises.


A Moulins, le Deuxième Pont constitue un clivage politique : on trouve d’un côté le clan qui, au nom du Bien Public, est favorable à la construction d’un deuxième pont. En face, le clan de ceux qui, se référant aussi au Bien Public y sont opposés parce que « ça coûterait trop cher ». Les positions sont d’ailleurs susceptibles de variation, puisqu’ici les projets consistent bien souvent à s’inscrire « contre » ce pour quoi les adversaires sont « pour ».

Et puis, prendre position sur la construction d’infrastructures soutenant une route nationale ne prêtait pas à conséquence, car cela ne relevait surtout pas de la compétence des maires, mais de celle de l’Etat ! Depuis lors, la compétence a été transférée au département. Bien sûr, les élus locaux ont leur mot à dire : mais on sait bien quel est leur poids sur la mise en 2 fois 2 voies de la R.N. 7 ou le contournement de Bessay, sujets qui pourrissent la vie des riverains depuis des décennies. Mais ceci n’empêchait pas « deuxième pont » de ressurgir à l’occasion des campagnes électorales pour les municipales.

Cette année, je me suis inquiétée auprès d’une des colistières de son plus farouche défenseur en 2001 quand j'ai constaté que le Deuxième Pont ne figurait pas en bonne place du programme d’une liste d’union de la gauche, qui cette année, pour la première fois depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, voit ses chances d’être en charge des affaires de la ville.

Heureusement, le journal local « La Montagne » a suppléé cette carence, en prenant l’initiative d’interroger des architectes moulinois sur leur vision de la ville dans 20 ans : le Deuxième Pont est donc grâce à eux revenu au devant de la scène. Mais que faisaient donc les politiques ?

La nature ayant horreur du vide, il ne fallait pas désespérer : le thème du Deuxième Pont ressurgirait tôt ou tard dans le discours de l’ « homo politicus » moulinois. Et il est arrivé par où je ne l’attendais pas : le 19 février 2008, j’ai cru un instant être tombée dans la quatrième dimension en lisant le gros titre de la Une de mon journal : « Le second pont de Moulins est lancé » et plus bas : « le maire de Moulins en fait un des principaux engagements de son programme ». Le secret avait été bien gardé : et le succès du scoop assuré !!!
      
L’étude plus approfondie des déclarations des uns et des autres nuance le propos : il semblerait qu’en réalité, une étude soit lancée pour trouver une solution à un deuxième « franchissement » de l’Allier.

 

 

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 09:25


Tout était alors prétexte à cours de morale : le calcul ....
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L'énoncé mérite d'être lu avec attention :
Un homme dépense tous les jours   0,25  centime de tabac
De plus, le dimanche, il dépense 1,15 centime au cabaret et tous les ans, il a une dépense de  3,25 c.  de plus.
Combien dépense-t'il par an ? L'année sera comptée de 52 semaines avec 365 jours.
De quelle somme aurait-il disposé à 52 ans sachant qu'il a commencé à 21 ans, s'il n'avait pas pris cette mauvaise habitude ?

N.B. : l'institutrice, qui "produit" 100 énoncés de calcul par an est quelquefois assez laxiste quant à la tournure de ses phrases.

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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 09:20

Je n'ai jamais acheté de disques de Michel Delpech, et pourtant ma discothèque est bien fournie, tant en vinyles 33 tous qu'en CD. Pour tout dire, du plus loin que je me souvienne, je l’ai toujours considéré comme un « vieux » chanteur. Quand il a enregistré « Wight is Wight », il m’a fait l’impression d’un « has been » qui avait tenté de se raccrocher au train du mouvement « hippie ».
Quand je traversais le Loir et Cher, pour me rendre à Mamers (Sarthe), un beau port de mer où j’ai été affectée parce que j’avais demandé un poste à Nantes (et que la Sarthe relève de l’académie de Nantes !), je pensais pourtant : « tiens, c’est là qu’habite la famille de Michel Delpech ! ». Ne serait-ce que parce comme lui, c’est l’endroit où il fallait que je cherche une station d’essence  ouverte le dimanche avant de tomber en panne. Il y en avait une du côté de Romorantin, et je voyais quelquefois « sur les étangs passer des oies sauvages »…
Aussi pourquoi avoir réservé une place dans le cadre de mon abonnement pour le concert qu’il donnait à Moulins ?
A mon arrivée au théâtre, première angoisse : ma place est au 3e rang et je n’avais pas pensé que je me trouverais à moins de 2 m des baffles. J’ai été traumatisée auditivement par le concert d’ACDC au palais des sports du Mans en  1979. ET je garde le souvenir d’un concert d’Alain Souchon assourdissant !!! Je m’attendais donc au pire, en me disant que je pourrais toujours rentrer chez moi si c’était insupportable.
Première bonne surprise : après 2 premières chansons dont les paroles étaient difficilement audibles, l’ingénieur du son a réglé impeccablement la sono.
Deuxième surprise : je connaissais les paroles de toutes les chansons qu’il a chantées. Serai-je une groupie de Michel Delpech qui s’ignorait ?
La voie est agréable, les textes sans prétention, la musique jolie et les 5 musiciens qui l’accompagnent très bons.  Le guitariste est à l’occasion violoneux qu’on ne désavouerait pas dans une « boîte à chansons » du Québec. 

C’est un bon spectacle de chansons populaires et j’ai passé un très bon moment. En plus, l’homme est sympathique et ne se prend pas au sérieux.

Il y a eu aussi des moment hallucinants, dus au public : un moment inoubliable que celui où ces dames au brushing impeccable reprenent  en cœur « Hippie hip hippie » !!!!! par exemple. J’attendais qu’elles allument des briquets.

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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 13:55
A mon avis, on a tort de se demander pourquoi la tâche d'enseignant est plus difficile de nos jours que sous la IIIe République !

Chaque semaine, un exercice d'écriture était proposé : il s'agissait de recopier 5 fois la même phrase.

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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 11:37

On peut remarquer que j'utilise beaucoup le "cuit-vapeur".
Investir, toujours investir dans du matériel !!! me dira-t'on.
Un cuit vapeur c'est ultra simple comme principe : c'est une résistance qui porte à ébullition une petite quantité d'eau, qui s'évapore lentement parce que la vapeur est récupérée par les récipients en plastique entassés sur ce petit réservoir.  
J'ai trouvé le mien dans une brocante, car certaines sociétés de vente par correspondance en ont fait un temps, cadeau. C'était à l'opoque du franc et j'avais dû le payer 1 franc !

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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 11:08

Il gèle à pierre fendre : - 6 degrés ce matin !  J’ai été bien inspirée d’aller déterrer mes topines hier.

Celles que j’ai dans mon jardin sont impossibles à éplucher  proprement : il faut donc que je les fasse cuire à la vapeur. Ensuite, elles s’épluchent toutes seules.
La solution est d'en faire une purée en ajoutant du lait… J’ai mis aussi un peu d’ail.
J'ai ensuite mixé le mélange, l'ai salé et poivré. 
Selon la consistance que l'on veut obtenir (moi, j’aime bien les potages un peu épais), on rajoute du lait.
J'ai terminé la recette en mettant dans mon potage  une cuillère de mascarpone, auquel j’ai, décidément pris goût.

J’ai travaillé à l’instinct : je n’ai pas pensé à relever les temps de cuisson (il ne faut pas plus de 5 mn pour faire cuire des topinambours à la vapeur). Je compléterai cet article une prochaine fois avec ces données.

Pour compléter le repas, une tranche de poisson (j'ai de la dorade surgelée dans le congélateur (étant en panne de micro-onde, je fais dégeler la tranche, dans son emballage plastique, en la faisant chauffer à la vapeur. C'est un peu plus long) et 2 pommes de terre pareillement cuites à la vapeur (la prochaine fois, il faudra que je pense à les mettre dans le cuit-vapeur avec les topines pour gagner du temps, car je ne perds pas de vue que mes recettes doivent non seulement épargner mon pouvoir d'achat, mais aussi se faire très rapidement). Une orange maltaise (c'est la saison) constitue un apport en vitamine C.

Coût : on trouve actuellement des topinambours à 2 € 69 le kilo. Chers, les légumes ???  200 grammes de légumes constituent une ration par personne bien suffisante, à laquelle on a adjoint 25 cl de lait. Il est donc inutile de manger du fromage. Ce qui revient le plus cher est la ration de protéines apportée par le poisson. 

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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 19:44

On m’a demandé récemment la recette du « piquenchâgne » une spécialité bourbonnaise.

Ça m’a donné l’occasion de m’intéresser aux recettes de pain améliorées, dont l’une, la pizza, a fait le tour du monde.
Le pizza napolitaine à la pâte baveuse, n’est d’ailleurs, qu’un interprétation d’une recette plus ancienne : la mère et la grand-mère de ma copine Caterina Bruno régalaient la section de géographie, quand nous étions en fac, de pizza sicilienne, sur une épaisse couche de pâte levée.
A Nice, la pissaladière niçoise, et en Provence, la fougasse sont d’autres exemples de recettes à base de pâte à pain. Un avatar récent a été la mode des « tartines », qui sont des recettes également très intéressantes.

En Bourbonnais, deux recettes relèvent de cette tradition : l’une salée, la « pompe aux grattons », l’autre, à base de fruits, le « piquenchâgne ».

Pendant longtemps, le pain a été fait dans les familles, à la fréquence d’une fois par semaine, voire même une fois tous les 15 jours. A la différence des baguettes ou pains bon marché, les pains complets se conservent sans se dessécher. Quand un reste de pain s'est desséché, on le récupère grâce aux recettes de « pain perdu ». Le jour où l’on cuisait le pain, ou à l’occasion de fêtes (les batteuses, chez nous, en Bourbonnais), on « enrichissait » la pâte soit avec une graisse (huile d’olive pour la pizza, saindoux pour la « pompe aux grattons ») soit avec un ou des œufs (pour le « piquenchâgne » ou la « galette bressanne à la crème ») et avec une garniture de fruits, de crème, d’anchois, de lard.

Il est intéressant de redécouvrir ces recettes à notre époque, car à la différence soit des plats cuisinés, auxquels les industriels rajoutent sucre, ou matière grasse, soit des recettes des grands chefs dans lesquels les ingrédients et les difficultés techniques sont nombreux, elles sont faciles à réaliser et que surtout, on en maîtrise parfaitement la composition. 

                               Pompe aux grattons

Je n’ai pour le moment trouvé que des recettes à base de pâte à brioche, ce qui est intéressant, mais en fait un aliment beaucoup plus riche que la recette traditionnelle. Je publierai la recette traditionnelle quand je l'aurai trouvée.


                            Piquenchâgne.

Recette économique :
500 gr de farine
150 gr de levure de boulanger
60 gr de beurre
1 œuf
2 dl ½ d’eau
500 gr de pommes (ou de coings, ou de poires)
10 gr de sel
Sucre en poudre (selon le goût)

Recette enrichie .
100 gr de beurre au lieu de 60 gr
2 œufs
2 dl ½ de lait (ou lait écrémé)

Dans une terrine, délayer la levure avec le lait tiède (trop chaud, il stériliserait la levure et la pâte ne monterait pas). Ajouter le sel, les œufs battus en omelette (en en réservant une partie pour dorer la pâte), la farine puis le beurre. Pétrir le mélange de façon à obtenir une pâte bien homogène. La sortir de la terrine et la battre avec les deux mains sur la planche à pâtisserie pendant une dizaine de minutes.
Peler les fruits, les couper en petits quartiers. Etaler la pâte, y verser les quartiers de pommes (ou de coings). La ramener au milieu de la planche à pâtisserie, bien mélanger les pommes et la pâte puis faire une couronne et laisser reposer pendant 2 heures.
Dorer à l’œuf et mettre au four chaud.

Cuisson : ¾ d’heure   (1 heure si je m’en réfère au temps de cuisson préconisé dans les "carnets de Mitta").

Pommes, poires ou coings sont les fruits traditionnellement employés : mais on peut imaginer d’abord de les mélanger, ensuite de choisir des pêches, des prunes ….

Pour info, les bénévoles de la Foire médiévale de Souvigny, ont proposé cette année de délicieuses tartes aux pêches, sur pâte à pain, cuites au feu de bois, ce qui leur donne un goût inimitable.


Dans la Bresse et le Bugey où j’ai habité quelques années, les associations des villages qui avaient gardé leur four communal cuisaient dès la fin de l'hiver des « galettes bressannes » pour financer leurs activités. La recette originale paraît être une recette sucrée (c'est celle que je donne ici), mais je l’ai connue aussi sous la forme de « galette aux oignons ».


                                   Galette bressane

Ingrédients pour 6 personnes :
3 oeufs
1 dl d'eau
75g de beurre
50g de sucre
1 paquet de sucre vanillé
1 paquet de levure de boulanger
5g de sel
250g de farine
1 c. à c. d'huile ou du beurre

Garniture
1,7 dl de crème fraîche épaisse
1 paquet de sucre vanillé

Préparation
Dans un saladier casser 2 oeufs, ajoutez l'eau, le beurre fondu, le sucre, le sucre vanillé, la levure du boulanger et le sel. Mélangez intimement. Incorporez la farine tamisée et travaillez jusqu'à ce que la pâte se détache du récipient.
Laissez reposer à température ambiante, 15 minutes.
Il faut qu'elle double.
Huilez ou beurrez un moule rond à tarte, farinez-le.
Abaissez la pâte et la disposer sur le moule. Laissez lever 30 minutes. Pendant ce temps versez la crème dans une casserole. La faire chauffer avec le sucre vanillé. Passez le pourtour de la pâte à l'oeuf battu.
Versez la garniture sur le fond de la pâte. Faire cuire 20 minutes environ dans le four préchauffé à 190°C (th 6/7). Sortir la galette et la laisser se reposer 10 minutes avant de la démouler.

 

 

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