Depuis hier minuit, on nous bassine avec des commentaires sur les élections présidentielles aux Etats-Unis : pays où le "rêve américain" permet d'arriver au sommet
et dont le racisme aurait disparu.
Et les donneurs de leçons répètent : à quand l'élection d'un représentant des "minorités visibles" dans une France frileuse et sans projet ?
Mais je me permets de faire remarquer une chose : Léon Blum a accédé aux fonctions de président du conseil... l'antisémitisme n'a pas disparu pour autant. En France aussi, il y a des rêves : mais
on les a oubliés. Ce sont ceux des "soldats de l'An II" "ces va nus pieds" qui criaient "vive la Nation". Il serait peut-être temps de les raviver. Bon, c'est vrai : ils souhaitaient
qu'"un sang impur abreuve leurs sillons"....
Cet enthousiasme excessif me fait penser à l'enthousiasme qui a suivi la coupe du monde de 1998 et la fameuse France "black, blanc, beur"... C'était un rêve : il aurait fallu se donner les moyens
de le poursuivre.
Aurais-je été électrice américaine, j'aurais voté aux "primaries" pour Hillary Clinton. Où aux "caucus", je serais allée me placer dans le groupe qui la soutenait.
Ceci étant, Barack Obama me paraît fort sympathique. J'ai écouté son discours : un beau discours et un grand orateur. J'ai réentendu le discours de Martin Luther King "I have a dream !". J'ai été
émue par l'émotion de Jessie Jackson. B. Obama avec son slogan : "we can", reprend le thème de la "nouvelle frontière".
Et comme j'aime bien semer le trouble dans les esprits, je rappelle que Sarah Pallin, dont il est bon ton de se moquer, car elle n'a pas voulu avorter de son dernier enfant trisomique, est mariée
avec un inuit. Or dans la société américaine, un inuit est aussi "non white"qu'un noir.