Lorsque j'étais en Terminale, mon prof. d'histoire trouvait que le choix de Salo (la bien nommée disait-elle) par Mussolini, après le débarquement des Alliés pour y établir son gouvernement, ne manquait pas d'ironie. Outre que je doute que Mussolini ait parlé suffisamment le français pour savoir qu'on pouvait faire un jeu de mots avec le nom de cette ville, je trouve que Salo souffre de la même injustice que Vichy.
Salo ou les 120 journées de Sodome est aussi le titre du dernier film de Pier Paolo Pasolini, qui fut assassiné avant même sa sortie : je garde de ce film un souvenir nauséeux.
Salo m'intriguait donc depuis longtemps. J'ai eu l'occasion d'y aller en cette fin d'année 2011. C'est une très jolie ville en bord du lac de Garde, lac malheureusement très pollué.
Elle fut très prospère et elle le reste.
L'architecture y est très belle : de beaux immeubles baroques y cotoyent des maisons médiévales et de beaux éléments d'Art Nouveau.
Elle reste surtout très liée aux épisodes de l'Unité Italienne, dont les principaux artisans étaient originaires de ces régions ainsi que de Nice (Garibaldi) et de la Savoie (Cavour) comme semble l'oublier la Ligue du nord.
"Rome, seule Rome, peut être capitale".