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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 14:37
On me l'a toujours dit : pour "avoir du vocabulaire", il faut beaucoup lire. Dans le cas de ce nouveau métier, le dictionnaire Larousse qui m'avait été offert par Madame DEBOST, la directrice de mon ancienne école, en 1965, ne m'est d'aucune utilité. Pas plus que celui qu'avait eu mon grand-père pour son certificat d'études, en 1900.
Je n'aime pas mettre tous mes oeufs dans le même panier et il y a longtemps que je souhaite avoir un chauffage "alternatif". Je tiens cette "peur de manquer" de ma grand-mère qui entreposait dans son buffet un stock de 12 kilos de sucre, parce que, me disait-elle, "à la prochaine guerre, nous autres, les vieux, on sera content d'avoir du sucre". 
Je me suis donc documentée sur la "géothermie" et sur le chauffage au bois. On se chauffe au bois depuis toujours : on ne trouvait autrefois de "cheminées" que dans les maisons des paysans aisés. Sa construction me paraissait relever d'un maçon.
A moins que je n'opte pour la yourte mongole, très tendance en ce moment (un simple trou dans la toile, au dessus du poêle suffit), il me faudra faire appel à un maçon. Je pensais, pour mon poêle, faire appel à un "marchand de poêle". Mais, la vente étant désormais très segmentée, sauf à encourir le risque de me faire refiler du matériel asiatique et allergène, il faudra que je sollicite ce spécialiste qu'est l' "âtrier". Plusieurs exposent en ce moment à la foire et c'est par le journal que j'ai découvert ce nouveau (?) métier.
Je poursuis mes recherches pour découvrir si un diplôme d'"âtrier" est nécessaire pour s'installer et s'il existe un baccalauréat professionnel dans cette spécialité.

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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 12:12

Je me souviens d'une affaire : celle de BRUAY-EN-ARTOIS. Dans le contexte d'alors, le notaire ne pouvait qu'être  coupable du meurtre - "coupable, forcément coupable !" - non à cause de preuves matérielles, mais puisqu'il était un notable (et  sa "bonne amie" pharmacienne). Parmi les médias, aucune voix raisonnable n'a pu (voulu ?) se faire entendre. Et d'ailleurs, un philosophe de renom s'étant prononcé en faveur de sa culpabilité, quel poids aurait pu avoir l'individu allant à l'encontre des idées reçues ? Encouragé par la foule,  l'intelligentsia et des comités "Vérité et justice" animés par les maoïstes de la gauche prolétarienne, un juge d'instruction s'est acharné... 
La curée passée, la folie constatée, la honte a été telle que le village a voulu changer de nom !!!! Depuis 1987, on ne trouve plus sur les cartes que BRUAY-LA-BUISSIERES.

Patrice BURGAUD, encore juge de son état  (car à l'évidence, dès la tenue de la commission d'enquête parlementaire,  son destin était scellé : il fallait qu'il cherche à se reconvertir) va être "jugé" par sa hiérarchie : madame la Garde des Sceaux ayant fait passer une note pour rappeler au Conseil Supérieur de la Magistrature que cette institution n'avait commis aucune faute et que seul le juge BURGAUD s'est trompé dans son interprétation de l'affaire d'OUTREAU, les collègues magistrats ne se sentent plus concernés.
Or je garde un souvenir précis de cette affaire. En plus, les faits peuvent être facilement vérifiés par la lecture des journaux de l'époque.
Mon souvenir est celui d'un consensus et d'un enthousiame à dénoncer l'horreur d'un complot pédophile mettant en cause des notables (notamment un huissier de justice qui, dans le cadre de ses fonctions, ne s'était sans doute pas fait que des amis, ... un prêtre ouvrier ... je m'étonne qu'on n'y trouve pas d'instituteur... mais il y a une infirmière scolaire). Personne n'a émis le début d'un étonnement devant un telle quantité (hypothèse qu'on ne pouvait toutefois pas exclure) de pédophiles dans ce quartier. Et le mécanisme de la "chasse aux sorcières" s'est enclanché selon une logique qui est toujours la même. Là, pas de "comités vérité et justice", mais des "experts", psychologues et psychiatres, qui ont validé la crédibilité de la parole des enfants qui avaient dénoncé.  
Contrairement à Madame la ministre, je pense que, si le juge BURGAUD s'est indubitablement laissé emballer quand il a constaté l'ampleur de l'affaire sur laquelle il avait à enquêter et s'est imagniné en chevalier blanc, le procureur (plus habile à se défendre devant la commission parlementaire, plus expérimenté, jouissant sans doute d'un meilleur réseau relationnel, plus puissant) aurait dû, justement à cause de son expérience, faire preuve d'un peu d'esprit critique et alerter son enquêteur. Intervenir devant la presse aussi pour faire un petit rappel au réglement sur le secret de l'instruction. Rappeler aux journalistes qu'ils ne détenaient pas tous les éléments de celle-ci pour informer valablement, les rappeler peut-être aussi à leur devoir moral, celui de ne pas salir la réputation de gens qui n'ont pas été condamnés par la justice.

Patience : un (ou des) historien, se penchera sur ces affaires judiciaires, comme quatre siècles plus tard, ils se penchent sur l'affaire du curé Urbain GRANDIER et des Ursulines de LOUDUN qui l'accusaient de les avoir ensorcellées. En attendant le travail des historiens, il fut brûlé vif, sur l'ordre de RICHELIEU car son affaire portait atteinte à l'ordre public. L'existence de Patrice BURGAUD trouble l'ordre de la magistrature.   

N.B. : La Fontaine se trompait sur la signification du "haro" : en réalité, dans la coutume normande, une demande formulée par la foule, par un cri ("haro !") afin de libérer un condamné par la justice ducale (une sorte de droit de grâce), et non un appel au meurtre. Les "animaux malades de la peste" sont une excellente allégorie de la chasse aux sorcières.


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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 12:40

Au cours des 10 dernières années, de nouveaux mots sont apparus..;
quand ils sont anglais, qu'on n'y comprenne goutte n'a rien d'étonnant : vous savez, vous, ce que signifie le titre de cette série américaine intitulée "the closer" ? Et ce film intitulé "Twilight" ?

Des mots français sont aussi détournés de leur sens : tels ces journalistes qui emploient à tout bout de champ l'expression "sur zone"  (bientôt, ils répondront "affirmatif" ou "négatif"), ou parlent d'un individu dont le "pronostic vital est engagé".

Dans le monde politique, certains mots sont à la mode : les "territoires" (de quoi parle-t'on exactement ? Implicitement, nos "décideurs" qui font signer des pétitions pour le maintien des départements ou des communes dont ils sont les élus !, les ont-ils pas déjà enterrés en mettant en avant les "territoires" à tout bout de champ ?). Et il faut faire  venir des "porteurs de projets" sur ces territoires. Tels Sisyphe, beaucoup de "porteurs de projet" les portent des années durant. Mais "il faut bien imaginer Sisyphe heureux "!!!.

Ce porteur de projet-ci est "positionné" sur un "créneau" "porteur", celui des "services à la personne", propre à dynamiser le "territoire", ce qui justifiait bien une demi page d'info :



L'article nous apprend que ce nouveau service est implanté sur "une plateforme logistique" qui est la marbrerie familiale. Et si je peux me permettre de décerner un "satisfecit", je me réjouis que pour une bonne "traçabilité", des règles très strictes encadrent les opérations de "thanatopraxie".

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 09:19

Ce matin, j'ai entendu s'exprimer un autre type d'experts : les lycéens.
Quel âge avais-je quand j'ai passé le bac ? je suis née en mai, j'ai passé le bac en juin : je venais donc d'avoir 18 ans !
Mon père, épuisé de ne jamais pouvoir me clouer le bec avec un argument d'autorité, me disait : " toi, de toutes façons, tu es une raisonneuse ".
Je crois que je m'intéressais peu alors à une réforme du système éducatif.
"Changer la vie", ça portait sur un autre plan. Qui était d'ailleurs le ministre ? Je ne m'en souviens plus : un slogan me revient : "nous viendrons à bout d'Haby" (il me fait encore crouler de rire : surtout depuis que je sais placer cet émirat sur la carte), mais était-ce à cette époque ou un peu après ?
Raisonneuse j'étais, raisonneuse, je reste : d'autant qu'en veillissant, j'ai engrangé un certain nombre de connaissances et d'expériences. Quand on m'affirme quelque chose, je cherche toujours la faille du raisonnement "cogito, ergo sum".
ça agaçait mon père. Ca a agacé au moins un de mes chefs d'établissement. Au cours de mes années de travail en lycée, j'ai mis K.O. grâce à ce trait de caractère plus d'un lycéen venu me dire que "la bouffe à la cantoche est dégueulasse".
Longtemps j'ai cru que ma faculté à raisonner était une aide pour mes chefs d'établissement ...
J'ai de l'affection pour ces lycéens qui donnent des leçons d'organisation et de management à leur ministre. Mais je les trouve aussi un peu ridicules. Et j'aimerais bien leur poser quelques questions qui les déstabilisent dans leurs certitudes. Je ne les trouve pas suffisamment raisonneurs ...
Le ministre "est un con" qui connaît mal ses dossiers puisqu'il prétend qu'il y a 1 prof pour 14 élèves. "Mais nous, l'on voit bien qu'on est 35 par classe et que l'on ne peut pas apprendre". Mis à part que pour apprendre, la condition sine qua non, c'est de le vouloir ..., effectivement, si l'on fait le rapport profs (de toutes les spécialités) - élèves, il y a 1 prof pour 14 élèves. Mon expérience du système éducatif me fait dire que si l'on augmentait le recrutement des enseignants de façon à obtenir un ratio de 1 prof pour 1 élève, voire même, pourquoi pas : 2 profs pour un élève, il y aurait encore au moins 34 élèves par classe !
2 éléments d'explication : il y a peut-être trop de spécialités. Tout doit-il être appris à l'école ou au lycée ? Ou bien d'autres adultes que les enseignants n'auraient-ils pas naturellement vocation eux aussi à éduquer et retransmettre certains savoirs ? Pourquoi, par exemple, les chefs d'entreprise mettent-ils à la retraite anticipée leurs "vieux travailleurs" et exigent-ils d'avoir de jeunes employés directement prêts à l'emploi (y compris dans le système d'apprentissage ? Un apprenti doit être rentable immédiatement

                                           peut-être qu'au niveau de l'organisation, dans les établissements eux-même, les moyens ne sont pas utilisés et organisés avec toute la compétence qu'il faudrait.

Et un conseil à M. DARCOS : si au lieu d'annoncer que vous supprimez des postes d'enseignants (pour faire plaisir à votre président, parce qu'il aime les effets d'annonce ?), vous vous étiez tu ? Tout simplement... Et aviez géré votre nombre d'enseignants dans la discrétion ?
Car enfin, la Cour des Comptes, depuis des années, rapporte que l'Etat est incapable de dire quel nombre de postes il gère. Ne parlons pas des collectivités territoriales. 
Lu dans La Montagne : l'hôpital Gabriel Montpied de Clermont-Ferrand avait inscrit à son budget 2008 la création de 60 postes (de mémoire) et en a créé, de fait 355 (il n'est pas précisé s'il s'agit d'"équivalent temps plein").
Moi qui ai eu à payer les emplois dans un organisme de formation continue, je ne pouvais que constater qu'entre les prévisions et la réalisation, de nombreux intermédiaires mettaient leur grain de sel, justifiant d'urgences. Le budget prévisionnel n'était jamais "sincère" comme le veut la loi, et le respect les procédures de recrutement (réunion d'une commission de recrutement, garantissant la publicité et donc l'égalité de tous devant l'emploi) rarement respecté malgré les rappels à l'ordre du conseiller du recteur en F.C. Quant à moi, en exigeant d'avoir des contrats "exécutoires", c'est-à-dire régulièrement établis, votés, et envoyés pour info aux diverses autorités que prévoit la loi, j'étais considérée comme une empêcheuse de tourner en rond.  

Peut-être l'hôpital avait-il besoin de recruter 289 postes de plus que prévu. Mais peut-être aussi qu'on aurait pu s'organiser autrement sans dommage pour les malades.  
 

 

   

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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 12:41

Il y avait longtemps que je n'avais plus de nouvelles de M. Jean Marie MESSIER (surnommé Jean Marie 6 M comme Jean "Marie Messier Moi Même Maître du Monde"), ex PDG de Vivendi.
J'avais lu quelque part qu'il avait créé une boîte de "consultant" à Paris... qui avait des clients prestigieux !
Réjouissons-nous; il vient de sortir un ouvrage intitulé "Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête", dans lequel il porte un regard expert sur les difficultés des Etats Unis, et plus généralement sur la crise du système économique qui ébranle la planète et laisse exangues les plus humbles d'entre nous : ceux qui n'avaient pas grand chose, ont cru avoir une maison, et maintenant ont des dettes à rembourser aux banques, dettes dont hériteront leurs enfants.
J.M. M. diagnostique : "Pour regagner la confiance, il faudra changer les règles du capitalisme".
Réintégrer quelques éléments d'honnêteté et de morale ? Présenter des comptes "sincères" par exemple ? 
 

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 14:29

Anne GUILLAUMIN, née LAURENT, mon arrière grand-mère, étant née en 1862, n’avait pas bénéficié des lois FERRY sur l’école obligatoire. Elle savait signer son nom, mais ni lire ni écrire. Si j’en crois ce que disait ma grand-mère, elle était fort douée pour le calcul. Et avait suffisamment acquis de compétences pour donner son avis sur la gestion du domaine.
J’étais très jeune quand on m’a raconté l’anecdote suivante :
Un jour, à BOUCOMONT, le domaine que mes grands oncles et mon grand-père exploitaient en métayage, un jeune étudiant parisien an vacances, était venu. Il donnait son avis autorisé sur tout. Il a fini par agacer mon arrière-grand-mère, qui a lâché : « Moi, je ne sais ni lire, ni écrire. Mais je n’ai pas payé pour être bête ! ».  

Par fidélité envers ma mamie, moi qui n’ai pas étudié l’économie, je m’obstine à cultiver un héritage qui a échappé à tous les droits de succession : le bon sens paysan.

Ainsi, il y a longtemps que l’avis des journalistes de « Capital » ne m’intéresse plus. J’ai constaté qu’ils établissaient des pronostics à pile ou face. Quand on confronte, 1 ou 2 ans plus tard, ce qu’ils ont écrit avec la réalité des faits, leur taux de réussite s’apparente à celui des astrologues appelées à s’exprimer chaque début d’année. Alors pourquoi « Capital » se vend-il encore ?
Régulièrement, à la télévision, un homme charmant, expert financier chez NATIXIS est sollicité pour son expertise. Il se trouve que je suis cliente à la Caisse d’Epargne (là où est l’écureuil) et aussi à la Banque Populaire (banque sur laquelle s’appuie la CASDEN). Par l’une comme par l’autre, j’ai été harcelée téléphoniquement pour prendre des actions NATIXIS (mes "conseillers financiers" locaux, connaissant d'avance ma réponse, ne m'ont eux, jamais contactée) ! NATIXIS est cet organisme, qui a le plus perdu dans les « subprimes » et dans les produits diffusés par Bernard MADOFF. Alors, pourquoi cet expert financier est-il encore convié à s’exprimer ?
Tous ces gens bénéficient en réalité d'un réseau d’"amis" qui affirment qu’ils sont très compétents. Plus ils passent à la télé, plus ils sont validés comme tels. C'est la téléréalité appliquée à l'économie...

Pour finir avec la rubrique : "quand auront-ils fini de nous prendre pour des débiles mentaux ?"....  Fin 2008, le gérant du groupe HERMES s’est vanté au MONDE de sa bonne santé financière : « Depuis l’entrée en bourse (du groupe) la valeur de l’action a été multipliée par 20, le bénéfice net par 10 et le chiffre d’affaire par 4 ». Anne GUILLAUMIN, qui savait compter n’aurait pas manqué de l’interroger sur le miracle qui a permis au chiffre d’affaire d’être multiplié par 4 et dans le même temps le bénéfice d’être multiplié par 10. Efficacité dans la  gestion, peut-être… mais au prix du sacrifice de qui ?
Et qu’arrivera-t’il quand ne serait-ce qu’une moitié des actionnaires voudra « prendre ses bénéfices » comme l’on dit ?  

Je ne m'intéressais pas à HERMES (je n'aime pas les motifs de leurs foulards), mais je vais suivre avec intérêt la suite de leurs aventures. Et à la suite de la carrière de M. Patrick THOMAS, son gérant : il a tout à fait un profil à être promu dans un conseil économique et social...
Pour Noël, M. MADOFF et Madame ont offert à leurs amis quelques œuvres d’art et à leurs dames, des colliers en diamant  (La Montagne du 8 janvier 2009).   

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 09:43

Déconnectés, nos hommes et femmes politiques...

L'affaire Julien DRAY sent un peu le coup fourré...  On ne peut pas exclure un coup de folie qui l'aurait conduit à une manipulation aussi infantile que celle qui consiste à faire un chèque sur le compte d'une association pour alimenter son compte personnel : j'ai succédé dans un de mes postes à quelqu'un, fort apprécié de sa hiérarchie (et objectivement très sympathique) qui avait été mis à pied pour avoir utilisé le CCP du collège pour payer ses dépenses personnelles...  Tout est donc possible.
Mais pourquoi passer par son attachée de presse et je ne sais plus qui ?

Par contre, la défense qu'il a adoptée ("je ne suis pas un collectionneur, je suis un acheteur compulsif...") ne va pas favoriser la réconciliation de la majorité des français avec leurs élus. Ces 80 % d'hommes et de femmes dont les revenus sont inférieurs au revenu moyen. Ceux qui après avoir payé leur loyer, leurs impôts, leur gaz et leur électricité n'ont plus les moyens d'aller au restaurant ou au théâtre. Et qui ne savent plus quel intérêt ils ont à aller voter...
Si un jour, je dispose de 50 000 euros, je ne m'achèterai pas une montre (on en trouve de très précises pour 25 euros), mais j'en profiterai pour faire refaire la toiture de ma maison et offrir un bel enduit à la chaux à sa façade...
 
Si j'étais acheteuse compulsive, je ne saurais pas où, à MOULINS, acheter une montre à 1 000 euros.  Et si j'étais à la tête d'un stock de 50 montres à 1 000 euros, je ne saurais pas où les ranger : encore des ramasse-poussière.

Tiens, est-ce Julien DRAY qui fait le ménage chez lui ?

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 15:31

J'apprends que Madame Michelle OBAMA est considérée comme gaffeuse car, à je ne sais plus exactement quelle occasion, cette avocate de talent (dit-on) a déclaré : "pour la première fois, je suis fière de mon pays"... Interdite de micro, la dame !

Or s'il y a quelque chose de bien partagé chez nos hommes politiques en France, c'est de ne pas être fiers de leur pays ou plus exactement de leurs concitoyens : à les entendre, qu'ils soient de gauche ou de droite, révolutionaires ou réactionnaires, ils sont UN individu formidable, hélas entourés d'une marée d'imbéciles. 

A gauche, s'expriment des individus formidables confrontés à une "populace" raciste. Qui veulent changer les paroles de la Marseillaise car elles sont un appel au meurtre, mais trouve si beau le Chant des partisans  (j'en rappelle quelques vers "Ohé, les tueurs, à la balle et au couteau, tuez vite. Ohé saboteur, attention à ton fardeau, dynamite !. ..." )

A droite, une minorité de gens dynamiques est assiégée par une clique de fainéants qui veulent travailler moins et gagner plus, voire même se  satisfont de leurs allocations de chômage.

D'ailleurs, les français sont si nuls qu'ils ne sont pas foutu d'élire un président "issu des minorités visibles". Quid des  "minorités invisibles" ?

N.B. : Le nouveau président des Etats Unis a une famille kényane, qui a tué non pas le veau gras, mais une bonne partie de son  cheptel de moutons pour fêter l'évènement. La famille hongroise de Nicolas Sarkozy, si elle a tué moins de bétail a sans doute bu plus de tokay : elle aussi, et tout le village, dans un pays qui  n'espérait pas, il y a encore 20 ans, être adhérent de l'Union européenne, ont fêté l'intégration de leur petit Nicolas.

 
Cette autoflagellation est aussi exaspérante que l'enthousiasme quasi religieux devant l'élection du nouveau sauveur. Et puisqu'il est à la mode d'encenser les Etats Unis après les avoir honnis sans nuance, je suggérerais assez de les imiter et de couper quelques micros à ces "gaffeurs".

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2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 09:25

Il y a quelques temps que je me dis qu'il faut absolument que je consigne par écrit mes conversations avec L.J., mon tout premier collègue de travail.
On me dit souvent que "travailler avec des hommes, c'est mieux : ils colportent moins de ragots..." Et leur conversation serait plus intelligente. Ma première expérience en la matière m'a démontré que ce n'était pas là une règle absolue.
L.J. avait l'art de se noyer dans une goutte d'eau quand il s'agissait de travail. Le mari d'une copine appelait ce genre de personne des "ventilateurs". Mais le fait d'être en permanence "débordé" ne l'empêchait pas de bavarder : et il interrompait souvent ce qu'il faisait pour me faire part de ses considérations sur la vie, l'amour ... et la politique.
Le maire de la petite sous-préfecture où j'avais été affectée, avait, dans les milieux que je fréquentais, la réputation d'être un con. Ce que j'en percevais me donnait plutôt l'impression qu'il était intellectuellement malhonnête. Mais, je m'en fichais : je retournais voter à Saint-Etienne.
Et un jour, mon collègue, qui avait le privilège d'ouvrir le courrier "officiel", à la lecture de la lettre qu'il venait de décacheter s'exclama : "qu'est-ce qu'il est con, ce C... Il a pourtant bien dû faire des études.
Et s'adressant à moi : "Qu'est-ce qu'il faut comme diplôme pour être maire ?"
"Mais aucun, M. J... . Il suffit simplement d'être élu." 
J'ai peut-être ajouté : "il n'y a même pas besoin d'être intelligent". J'avais l'excuse de la jeunesse. Avec l'expérience, je pense que pour être élu  et notamment là où le poste présente un certain enjeu, de pouvoir et de rémunération, il faut être intelligent.
Mais que ce n'est pas forcément la forme d'intelligence à laquelle j'aspire pour moi...

 

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 14:49

Lorsque j’ai appris qu’un quidam avait écrit un manuel « vaudou » pour jeter un sort à Nicolas Sarkozy, et qu’il fournissait une poupée à son image et des aiguilles pour que l’on puisse faire des exercices pratiques, ma première réaction a été de rire.
Lorsque Nicolas Sarkozy a déposé une plainte, j’ai pensé « encore une ».

Mais ces deux anecdotes méritent qu’on s’y arrête un peu.

On aurait fabriqué une poupée vaudou appelée Dominique Laurent, j’aurais ri aussi. J’aurais trouvé cela vaguement méchant, mais je ne m’en serais pas inquiétée. N’étant pas inquiète, je n’aurais pas déposé plainte. J’avais moi-même proposé aux agents de mon établissement de faire une silhouette en bois à mon image afin de pouvoir aller taper dessus pour se défouler : j’avais appris que les dirigeants d’entreprises japonais avaient mis en place ce genre de chose. Cogner sur un morceau de bois pour se défouler, écrire des romans policiers pour pouvoir tuer symboliquement les gens qui vous ennuient, relèvent du fantasme. Et tout le monde a le droit d’avoir les fantasmes qu’il veut, du moment qu’il ne passe pas à l’acte. Je suis même convaincue que ça permet d’évacuer l’agressivité. 
 
Je n’aurais pas été inquiète car je ne crois pas aux envoûtements. J’ignore, peut-être un peu légèrement !, les propositions commerciales des « grands mages africains » qui mettent de la publicité, pleine de fautes d’orthographe, dans ma boîte aux lettres. Je ne joue pas au loto non plus, car il y a bien longtemps de cela, quand j’étais en terminale, notre prof de maths nous avait fait une démonstration statistique extrêmement convaincante.

Officiellement, dans cette affaire, Nicolas Sarkozy défend son « droit à l’image » :
- quand il poursuit Ryan Air pour l’avoir associée à une démarche commerciale et « low cost », ça me paraît effectivement relever du droit à l’image.
- Je note que Ségolène Royal, qui a pareillement sa poupée vaudoue, et qui, elle non plus n’hésite pas à plaider pour défendre son droit à l’image, a traité par le mépris ce fait. Elle ne s’est jamais exprimée sur ses convictions religieuses bien que l’on sache qu’elle a été élevée dans un milieu très catholique. Elle détourne très souvent des citations bibliques ou religieuses, qui dans le microcosme laïc du Parti socialiste font toujours scandale. Son rapport au religieux me paraît très distancié...
- En revanche, Nicolas Sarkozy est fasciné par les religions. Ses déclarations fracassantes  sur la laïcité « positive » en font foi (si j’ose dire). Les rédacteurs de ses discours limitent ses interventions à une glôse des religions du « Livre ». Ses interrogations sur le religieux et l’inquiétude que révèle son mouvement de cou et d’épaules (omniprésent au cours de son débat télévisé avec S. Royal), me font penser, qu’à la réflexion, sa réaction  à propos de la poupée vaudou est logique. Mais, en droit, il ne s’agit nullement d’un problème de « droit à l’image ».


En référé, le président a été débouté : il a fait appel. Il sera intéressant de suivre cette affaire. Et j’aimerais en savoir un peu plus sur partie adverse : le diffuseur des poupées. C'est à partir de ses convictions que la malveillance sera ou  non avérée. Et les menaces sont constitutives d'un délit.

 

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