Edifié en l'honneur de CONFUCIUS, à la fin du XIe siècle, ce temple était aussi un lieu d'études. Il fut aussi la première "université" du VIETNAM.
Il fallait descendre de cheval pour passer l'entrée principale.
Du haut de ce pavillon, les lettrés déclamaient leurs poêmes. Comme au sein de l'université européenne, où, au Moyen Age, on pratiquait la "disputatio", et où, de nos jours encore, on
"soutient" une thèse, c'était la qualité de l'expression orale qui faisait le bon étudiant.
En ce mois de novembre 2008, des groupes d'étudiants s'y faisaient photographier.
Les mandarins étaient des "fonctionnaires", militaires ou civils, recrutés par concours. Ces derniers étaient organisés tous les trois ans. Créé au VIIe siècle en Chine, le système de
recrutement par concours visait à contrebalancer l'influence de la noblesse (de fâcheuse mémoire après la période des "seigneurs de la guerre") et à éviter qu'elle ne s'empare des rênes du
pouvoir : les rois du Vietnam, qui fut longtemps sous influence chinoise, adoptèrent cette institution. Elle favorisait une société ouverte et dynamique : à partir du XVe siècle, acceptait
les meilleurs élèves de chaque province, qui y avaient déjà réussi les 4 concours. La plupart était d’origine populaire.
Mais, au XIXe s. et au début du XXe s., le système mandarinal avait fini par se scléroser.
Ce pavillon abrite quelques unes des 82 stèles (sur les 117 qui devraint
normalement s'y trouver): chacune d'elles est portée par une tortue en pierrre, symbole à la fois de longévité et de sagesse. Y sont gravés les noms de tous les lauréats du concours de
doctorat de 1498 à 1787 : les plus anciennes sont rédigées en caractères chinois, puis, au XVIIe siècle, l'alphabet romain fut adopté.
Ce jeune diplômé était fier de se faire photographier avec son diplôme.
Les mandarins accédaient à une forme de divinité :
L'actuelle bibliothèque nationale est implantée à l'emplacement du camp où autrefois, les lettrés de province, venus passer le concours à HANOI, étaient rassemblés.