Je vais voir mon médecin "référent" deux fois par an : parce qu'ayant pris beaucoup de poids, je fais un peu de tension et qu'elle m'établit une ordonnance tous les
6 mois. Je m'organise pour profiter d'une de ces visites afin d'avoir les certificats médicaux qui sont maintenant nécessaires pour un oui ou pour un non.
Au début, j'ai eu besoin d'un certificat médical pour pouvoir pratiquer la relaxation ! Le quotidien d'un médecin n'étant pas toujours drôle, ça avait au moins le mérite de la faire rire.
Et depuis l'an dernier, je fais des petites marches de 15 km une fois par mois avec une autre association. Grande nouveauté, cette année, un certificat médical est exigé pour pratiquer la
marche à pied !!! J'emmène le chien avc moi : aucun "plaideur" ne s'étant avisé que lorsque son chien l'accompagne, il encourt lui aussi des risques, on n'a encore pas eu l'idée de me
demander un certificat du vétérinaire attestant que mon chien est apte à courir (c'est un croisé border-collie / husky : les connaisseurs apprécieront !!!).
Le sport national, en France, est désormais l'"ouverture de parapluie" ! C'est un vrai phénomène culturel et celà explique beaucoup des difficultés de notre société. Car enfin !, quoi de
plus normal et de plus sain qu'un individu prenne ses responsabilités ? Et le dépassement de soi devrait être une valeur positive.
Dans les hôpitaux, on traîne les chirurgiens devant les tribunaux parce qu'ils n'ont pas pu sauver un malade (je mets à part l'individu distrait qui a laissé un outil dans la plaie et a
recousu !). Et bien, oui ! la mort, ça fait partie de la vie et quand on a une maladie, elle peut être incurable. Ou des gynécologues et des sage-femmes qui n'ont pas pu sauver un enfant à
la naissance : on a fait beaucoup de progrès en ce domaine, mais oui, accoucher comporte des risques (N.B. : à quand l'obligation de produire un certificat médical pour avoir le droit de
concevoir un enfant ?).
On s'étonne qu'à la guerre, il y ait des morts ! Et bien, oui, faire la guerre suppose que l'on peut tuer quelqu'un et qu'on peut soi-même être tué. Récemment, 10 soldats français sont mort dans
une embuscade en Afghanistan et l'on croît révéler un scandale en suggérant que l'un d'eux a été tué à l'arme blanche : la guerre, ce n'est pas virtuel comme dans les jeux vidéos. Quelqu'un
a-t'il entendu parler des "baïonnettes" ? Et les "frappes chirurgicales" qui font quelques "dégâts collatéraux", ont été cause, depuis 2001, tant en Afghanistan qu'en Iran de la mort de
centaines de milliers de civils. Lorsque j'étais écolière, à Saint-Etienne, tous les ans, les deux "premiers" de chacune des classes de la ville était requis pour aller se recueillir devant le
monument aux morts de l'école de Tardy : tous les élèves de cette école avaient péri au cours du bombardement de mai 1944 sur Saint-Etienne par les américains. L'école avait le tort de
se trouver le long de la ligne de chemin de fer qui était visée.