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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 08:27

Depuis la nuit du 14 au 15 juillet, je n'avais plus rien à dire. Les commentaires des uns et des autres me paraissent si convenus. Et j'ai aussi l'impression que les candidats au pouvoir (pas seulement aux présidentielles) pensent avant tout à l'aubaine que ces évènements constituent pour eux. Je ne sais pas si le conducteur du camion fou a agi par idéologie ou si, comme le co-pilote de la compagnie Germanwings, il était suicidaire et dans sa haine de la vie, a voulu emporter... avec lui le maximum de gens heureux de vivre.

Mais j'ai repensé à Albert CAMUS :

Comment peut-on passer à l'acte et s'engager en politique dans une action terroriste ? Le sujet me préoccupe depuis mes 17 ans : j'avais une admiration sans borne pour les résistants au nazisme. Et aux résistants qui avaient combattu l'occupation allemande. Mais je ne comprenais pas comment, un jour, un jeune de mon âge avait pu, dans le métro à Paris, tirer sur un officier allemand. Sur un S.S., je n'aurais pas eu d'état d'âme (je n'en aurais toujours pas). Et j'ai relu sur ce texte qu'un éditeur canadien a mis en ligne :

http://classiques.uqac.ca/…/cam…/justes/camus_les_justes.pdf

Cela démontre qu'exception faite de la période formidable que l'on a vécue en Europe entre 1950 et récemment, et dont je suis heureuse (très heureuse - et dont je suis reconnaissante à ceux qui l'ont permis, au 1er rang desquels De Gaulle et Konrad Audenauer) d'avoir pu profiter, l'on peut être confronté à la question de l'action violente à n'importe quelle époque et dans n'importe quelle région du monde.

Je rappelle les paroles du "Chant des partisans" : "Ohé, les tueurs, à la balle et au couteau, tuez vite !"

Je suis suffisamment âgée pour me souvenir de l'émotion que nous avions, majoritairement, ressentie quand Bobby Sands (qui s'est, en Irlande, laissé mourir, après 66 jours de grève de la faim - d'autant que quand je passe devant la poste principale de Dublin, j'ai de la sympathie pour les insurgés de Pâques, dont l'Irlande a fêté en avril le 100e anniversaire) et à la réprobation unanime à l'encontre de Margaret Thatcher (cf. la chanson de Renaud). Je crois qu'il se revendiquait comme terroriste.

Et puis, comme j'aime bien le bon sens de Daniel Cohn-Bendit, je renvoie à un bouquin qu'il a écrit : "Nous l'avons tant aimée la révolution".

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