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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 10:24

Je pense à lui car aujourd'hui, le sujet d'actualité est le "blues" des employés de la Poste. On a à l'occasion fait remarquer que 50 % étaient encore des fonctionnaires, comme l'on n'oserait plus dire :"ce sont des handicapés". Et qui, circonstance aggravante, ont plus de 50 ans.

Comme sur la radio que j'écoute, on laisse s'exprimer les auditeurs, l'un d'eux n'a naturellement pas manqué de rappeler que "travailler plus" c'était nécessaire pour s'adapter au monde moderne et à la mondialisation. Pour les facteurs, qui portent un quintal de papier sur une tournée double de celle qu'ils effectuaient auparavant et qui se plaignent de rentrer plus tard chez eux : "ils n'ont qu'à presser le pas".

Quant aux conseillers financiers de la Poste, il leur a fallu opérer une véritable révolution culturelle. Ils étaient autrefois chargés de donner des bons conseils. Maintenant, ce qu'on exige d'eux, c'est de saigner le client, voire même de l'escroquer. Et sur ce point, le malaise se retrouve dans toutes les banques. Si ce n'est que quand les conseillers ne sont pas fonctionnaires, leur calvaire dure moins longtemps puisqu'on les licencie pour "faute professionnelle".

La remplaçante de mon conseiller de la Banque Populaire m'a téléphoné en août pour m'informer du prochain départ (fin décembre) de son collègue et évoquer avec moi la gestion de mon argent. Elle avait constaté que "dormait" une somme, pas très importante, mais qui placée avec l'épargne d'autres clients, risquait de rapporter gros à la banque. Quand j'ai vu le futur retraité quelques temps plus tard, j'ai compris qu'elle avait pris cette initiative dans son dos. Tout comme il y a quelques années, une jeune "conseillère" dynamique, constatant que par mon compte transitait une somme importante qui m'avait été versée suite à un jugement m'avait appelée de Clermont-Ferrand un soir vers 20 h 30 pour  me faire la morale et me refiler des actions Natixis ! Qui ne valent plus qu'un vingtième de leur valeur de départ. Je lui avais dit que pour mes opérations bancaires, je traitais aux heures de bureau et n'entendais pas être dérangée le soir à mon domicile. Et avais envoyé un courrier au directeur régional pour dire ce que je pensais de ce comportement vis à vis de ses collègues, que je n'aurais, moi, jamais toléré dans mon service !

J'ai informé la future remplaçante de mon conseiller que je l'appréciais car il m'avait toujours donné des bons conseils et mise en garde contre certains effets de mode. Un vrai conseiller, quoi ! Mais qui n'a pas fait une belle carrière.

Les employés des banques sont donc fliqués grâce à l'informatique qui permet de suivre leur activité (on ne peut plus prendre rendez-vous directement avec eux, il faut téléphoner à une plate-forme située à Clermont-Ferrand : on appelle celà une "économie d'échelle"), et poussés à le roue pour fourguer des "produits" dont personne ne sait vraiment de quoi ils sont constitués.

 

Et l'on s'étonne que ce système produise des Jérôme Kerviel ?

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commentaires

K
<br /> Je trouve tout ça bien dommage et bien triste pour les 'clients' mais je ne vois malheureusement pas l'ébauche d'un retour à des valeurs d'antan.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Nous sommes à la caisse d'épargne et ne sommes pas harceler par notre correspondant. Il faut dire que nous n'avons pas un compte mirobolant....<br /> <br /> Bonne journée. Bises !<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je pense qu'effectivement il y a derrière des politiques de direction régionale. Certaines Caisses d'Epargne nz sont pas "blanc bleu" non plus. Et puis le client doit manifester que ces sous<br /> sont à lui et qu'il en fait e qu'il veut.<br /> <br /> <br /> Mais il faut bien se souvenir que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et que si un compte épargne où est déposé 1000 € ne permet pas à son propriétaire de se mettre à<br /> l'abri des aléas de l'existence, disposer des disponibiltés de 10 000 comptes épargne de ce montant permettent de jolies spéculations. Les bénéfices reviennet à la banque, les déficits sont<br /> imputés au client !!!! Mais ça, il y a de plus en plus de gens qui commencent à le comprendre.<br /> <br /> <br /> <br />