Je ne savais pas pourquoi cette expression, pourtant politiquement correcte, me gênait aux entournures. Des représentants de ces minorités visibles réclament d'être
plus présents dans les films, à la télévision etc..., pour refléter la réalité de la société, ce que je trouve légitime.
Mais cette expression signifie qu'il y aurait d'autres minorités, invisibles, celles-là. Comme elles sont invisibles, je n'avais pas bien saisi ce à quoi l'on faisait allusion.
Heureusement, Georges Frèche est arrivé. Ou plutôt ses détracteurs sont arrivés pour éclairer ma lanterne. S'il y assurément des politiques auxquels je ne trouve pas un air très "catholique"
(dans l'acceptation que j'ai de l'expression), ce n'est certes pas Laurent Fabius. Il a l'air bien propre sur lui et mis à part un mot malheureux ("qui va garder les enfants ?", à l'occasion de
la déclaration de candidature de Ségolène Royal) il a, comme François Fillon, bien fait son boulot. Et à mon sens, il a été très injustement mis en cause à l'occasion de l'affaire du sang
contaminé.
Si personne n'avait crié au racisme, jamais je n'aurais pensé que cette expression l'était. Et c'est ainsi que j'ai découvert que Laurent Fabius était juif, ou que son grand-père
l'était... Je n'ai pas bien compris !
Quelles sont les autres minorités invisibles ? Et y en a-t'il d'autres : les basques chez qui, paraît-il, prédomine le rhésus négatif ???
Comment peuvent donc faire les minorités invisibles pour être visibles dans les téléfilms ? Elles ont bien le droit, elles aussi, d'être représentées. Dans les génériques
devrait-on ouvrir une rubrique : acteurs ou techniciens "francs-maçons" (une autre minorité invisible !) ?
Comment rendre visible l'homme
invisible sans le stigmatiser (étymologiquement) ?