Ce matin, interviewé sur Europe 1, un représentant d'une "agence de notation" dont je n'ai pas retenu le nom, mais qu'il faut que j'identifie, explique que les français doivent faire des efforts pour sortir de la crise et de citer comme exemple Abou Dabi, un des pays les plus riches du monde où l'on travaille 65 heures par semaine.
Première remarque : beaucoup de français travaillent plus de 65 heures par semaine, notamment les femmes. Mais aussi tous ces gens qui font leur jardin, retapent leur maison...
La loi a seulement limité à 35 heures le temps qui est dû à leur patron, compte-tenu aussi du fait qu'ils ont quelquefois 2 à 3 heures de trajet à effectuer pour se rendre sur leur lieu de travail, puisque contrairement aux ministres, ils ne disposent pas de logements de fonction.
En ce qui concerne Abou Dabi, c'est un émirat : par définition, l'émir n'est pas élu au suffrage universel. Les femmes y votent peut-être, mais pour se rendre aux urnes, elles sortent voilées des pieds à la tête. Si leurs vêtements sont en coton blanc, sans doute celà les protège-t'elles du climat et du soleil. Mais je crois que là n'est pas l'objectif. D'autant qu'il est vraisemblable qu'elle sne peuvent sortir de chez elles qu'accompagnées d'un homme de leur famille.
Quant à ceux qui travaillent 65 heures sur les chantiers de construction en plein cagnard et qui couchent dans des baraquements en tôle ondulée, ils sont la plupart du temps philippins, n'ont aucune chance d'obtenir la nationalité abou dabienne, même s'ils y travaillent 20 ans. Naturellement, leur salaire ne connaît pas de minimum garanti.
Si pour être un pays riche, il faut remplir ces conditions, celà nous dessine bien la société rêvée par certains de ceux qui ont réussi à convaincre nos politiques qu'il fallait leur consentir quelques éxonérations fiscales pour qu'ils puissent créer des richesses en France.
Il reste donc encore quelques réformes à effectuer d'urgence pour arriver à ce paradis : supprimer le vote des femmes, et le suffrage universel. Supprimer le code du travail et les inspecteurs chargés de le faire appliquer.