Habitant à temps partiel à Noyant, je me sens concernée par ce problème : je suis suffisamment en forme pour m'y rendre à vélo, mais le problème, c'est pour transporter Archie ! J'ai bien repéré des remorques pour chiens : mais à un prix prohibitif. Et il faudrait que je lui achète un petit casque et une bonne ceinture de sécurité. Mais mon problème est quand même très spécifique.
Jusque dans les années 60, il y avait une gare à Noyant et les jeudis, un train permettait de faire l'aller-retour sur Moulins.
Je connais un parisien, qui n'a jamais passé le permis de conduire et qui étant venu s'installer dans l'Allier à sa retraite est obligé de se trouver des chauffeurs pour se déplacer. Les bus qui circulent sont essentiellement ceux du ramassage scolaire, et celà ne va pas sans quelques problèmes pendant les périodes de vacances.
Le maire de Noyant avait essayé de mettre en place un système de taxi, à réserver à l'avance, pour aller au marché du vendredi à Moulins : aux dernières nouvelles, celà s'est avéré être un échec. Et l'annonce pour un covoiturage que j'ai vu au ureau de tabac - journaux est restée sans réponse.
J'ai voyagé dans un certain nombre de pays d'Europe : et je n'ai jamais été confrontée à des problèmes insurmontables. Sans doute, d'ailleurs, parce que quand on n'a pas de voiture, celà rend intelligent et oblige à trouver des solutions alternatives.
Ma dernière expérience date de mon séjour en république tchèque. J'avais réservé une voiture auprès d'une agence de location à Prague. Le matin même de mon départ, j'ai décidé d'alléger mon sac à main de ce qui était inutile. C'est à Dijon que je me suis rendue compte que j'avais allégé mon sac de mon permis de conduire.
Il m'a donc fallu revoir mon voyage.
Première étape : Prague - Karlovy-Vary. Le Routard m'informe qu'il est plus rapide de se déplacer par bus que par le train. Il y a une gare routière à Florenc (prononcer Florence).
Départ chaque heure, pas d'arrêts intermédiaires : coût 140 couronnes (un peu plus de 2 euros).
Un petit "steward" vous offre des journaux (en tchèque !) et vous propose une boisson. C'est compris dans le coût du billet. Et il y a projection d'un film : au retour, c'était une très réjouissante histoire de diablotin qui ayant raté sa précédente mission, devait ramener une âme en enfer. Pas besoin de connaître la langue. Je me suis bien amusée : ça m'a replongée en enfance, quand on passait des films ou dessins animés tchèques le jeudi après-midi, bien avant l'arrivée de Goldorak et des mangas.
Et de Karlovy Vary, il a été possible d'explorer par le train ou par le car : Loket, Cheb et Marienbad. C'est le réseau ferrovière qui permet la desserte des villages. Le niveau de vie des tchèques ne leur permet pas de disposer d'une voiture voire deux, par famille : il y a donc de nombreux arrêts de train au milieu de nulle part.
Ce qui est remarquable, c'est qu les horaires sont pratiques.
Il y a deux gares à Karlovy Vary : il faut reconnaître que l'ancienne est un peu glauque....
J'ai trouvé qu'on avait affaire à un service public très accessible financièrement. Le réseau ferrovière a pour partie besoin d'être rénové. Il faudrait vérifier, mais il me semble que les dessertes par car relèvent de la concession de service public. Je serais en effet étonnée que la ligne de bus Prague Karlovy Vary, ou Prague Marianske Lazné ou Prague - Brno soit, au tarif pratiqué, rentable, même dans un contexte économique tchèque. Elle doit donc être subventionnée.