Pendant des années, j'ai pris l'autoroute entre Saint-Etienne et Thiers pour rejoindre Moulins sans prendre le temps de m'arrêter à Cervières.
J'ai quelque part dans les documents que j'ai déménagés au gré de mes changements de poste, la transcription d'un acte par lequel le duc Louis II accorde le bénéfice d'une bourse à un écolier de Cervières pour qu'il aille poursuivre des études à l'université (de Paris, me semble-t'il).
L'an dernier, je suis sortie de l'autoroute, mais je n'avais plus de batterie dans mon appareil de photos.
Cervières est situé au sommet d'une hauteur, à 3 km de Noirétable (et son fameux panneau : "Ici finit la France et commence l'Auvergne"). C'est actuellement au bout de nulle part, mais au Moyen Age, c'était une cité fort importante sur le "Grand chemin" qui permettait de relier l'Auvergne au Lyonnais. Outre des marchés s'y tenait une foire.
Pendant la guerre de Cent Ans, le bailli du Forez eût fort à faire pour défendre la région des incursions des bandes de routiers anglo-gascons.
Le château a été détruit à l'époque de Richelieu. D'un passé prospère ne restent plus que des vestiges : deux des portes de la muraille, une église romane, de belles maisons.
Quelques artisans ou artistes sont installés dans la grand rue et on peut visiter un musée dit des "grenadières" (brodeuses au fil d'or) .
Ce qui m'avait frappée, c'est le fleurissement de cette bourgade, mal rendu par mes photos, car samedi dernier, le plafond était bas. J'ai tout de même mangé dehors dans le charmant petit restaurant du village, à l'abri d'un arbre et d'un parasol (je ne sais pourquoi, j'avais envie de revivre mes vacances en camping en Bretagne !) : une salade, une omelette, du fromage blanc, un assortiment de dessert, un petit verre de vin rouge et un café pour 12 €. Au milieu des hortensias, et avec le sourire .