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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 15:25

On ne voit plus de bataillons de majorettes dans nos villes et nos villages. Pourtant, dans les années 1970 "faire tourner le bâton" comme disaient les adeptes de la discipline était une activité très prisée des très jeunes filles. Pierre Perret en avait fait une chanson !
C'est à elles que j'ai pensé la semaine dernière.
J'ai déjà raconté que Moulins était jumelée avec une ville de Toscane, nommée Montepulciano. C'est une très jolie ville, comme beaucoup des villes de Toscane, elle est bâtie sur un éperon rocheux. Et comme beaucoup de villes de Toscane, son site était  déjà occupé 7 siècles avant notre ère par les Etrusques.

J'ai découvert il y a peu que comme à Sienne, on y faisait tourner les drapeaux, ceux des "contrades" ou quartiers. Chaque quartier a à coeur d'avoir une équipe de porte drapeaux qui les lancer le plus haut possible, les font se croiser. Et il y a quelquefois une recherche chorégraphique.
On fait "tourner les drapeaux" dans la journée pour s'entraîner, sur la grand place à l'issue d'un défilé aux flambeaux et surtout le dimanche matin, au cours de la longue cérémonie de vérification des "tonneaux de compétition". 
.






Faire "tourner les drapeaux" est une activité pacifique : en plus, c'est joli. Et c'est une vraie passion toscane : on s' y essaye enfant, mais les représentants retenus sont des hommes adultes.

 Un gros derrière m'a bousculée au moment où j'appuyais sur mon déclencheur...
Une des grandes occasions de faire tourner les drapeaux est, à la fin du mois d'août, le "Bravio dei Botti" qu'on pourrait traduire par "défi des tonneaux". Il paraît qu'à l'origine, les quartiers s'affrontaient, comme à Sienne, dans une course de chevaux.


15 000 personnes encouragent leurs équipes. La télévision (régionale) couvre l'évènement en direct. Et interviewe les athlètes à la fin de l'épreuve : "votre opinion sur la course ?" J'imagine que les informations données sont aussi intéressantes que celles fournies par les cyclistes néerlandais qui s'essayent à commenter "leur" épreuve du Tour de France. La "contessa"  disserte avec un très grand sérieux des qualités qu'il faut avoir pour être un bon "pousseur de tonneau".

L'épreuve prête à sourire, mais essayez donc de pousser en courant des tonneaux dans une rue en pente !

J'ai passé un bon moment : et je suggérerais assez à la mairie de Moulins qui admire cette manifestation, remise au goût du jour en 1974, de restaurer le concours de "tir à l'oiseau" instaurée à Moulins au XVIe siècle. On pourrait préparer des équipes de 3 à 4 archers, aux Champins, aux Chartreux, à la Madelaine et au centre ville, qui s'affronteraient. Le vainqueur individuel recevrait une bourse pour faire des études ou créer son entreprise. Le quartier gagnant obtiendrait je ne sais quel privilège pour une année... Et des grands banquets "républicains" pourraient réunir les habitants de la ville sur la place d'Allier !

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commentaires

K
très interessant<br /> je ne connaissais pas cette tradition, et je la découvre sur ton blog en même temps que celle du défi des tonneaux
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P
c'est vrai qu'en Italie, après guerre, beaucoup de communes ont remis à jours, les coutumes ancestrales et ce jusque dans les bourgs médiévaux.Ca attire les gens du coin et les touristes !!<br /> <br /> Bonne journée.
Répondre
P
c'est vrai qu'en Italie, après guerre, beaucoup de communes ont remis à jours, les coutumes ancestrales et ce jusque dans les bourgs médiévaux.Ca attire les gens du coin et les touristes !!<br /> <br /> Bonne journée.
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