Je fais tondre l'herbe dans mon jardin : l'ennui, quand on ne fais pas soi-même le travail, c'est qu'il faut se montrer convaincant(e) pour pouvoir continuer à
cultiver des mauvaises herbes. Avec Stéphane Legras, l'herbe doit passer et trépasser : glyphosate est le maître mot. Mais comme c'est un gentil garçon, il ne veut pas trop me contrarier : il
contourne avec complaisance les pieds d'oseille qui se sont plantés. Je fais des concessions et lui laisse le loisir de tondre la menthe qui sent pourtant si bon dans la rosée du
matin : plus elle est coupée, plus elle repousse avec vigueur. Mais il est attéré par mon obstination à conserver des pieds de chélidoine.
Le suc qui s'écoule quand on coupe la tige est corrosif et est réputé soigner les verrues. Elle pousse dans les haies ou les vieux murs. En plus, c'est une jolie plante qui agrémente au
printemps la haie de troênes de mes jeunes voisins