J'écoute la radio et l'on parle de l'importance, pour les enfants, de pouvoir faire leurs deuils. Une psychologue insiste sur le fait qu'outre la perte des humains
qui leur sont proches, les enfants souffrent de la perte d'un animal. C'est en regardant en face la réalité que l'on se construit comme adulte :
j'ai retrouvé une vieille photo de mon grand-mère, de moi et de Castelle, la chienne.
Comme nous habitions à 200 km de mes grands-parents, je ne revenais que pour les vacances. Je voyais naître un chiot, un seul (ne connaissant rien aux animaux, ça ne m'étonnait pas), ou plus
exactement, une seule. J'étais attendrie de voir sa mère jouer avec elle. Je repartais pour 3 mois, et si je m'étonnais de ne plus voir la chienne adulte, on me disait : "elle est morte". Rien
d'étonnant non plus : quand le vétérinaire venait, c'était pour les vaches, et ça me paraissait normal qu'un chien tombe subitement malade sans être soigné.
On ne m'a jamais menti, en réalité...
Alors, je profite de ce jour pour dire :
"au revoir, Castelle ..."
mais aussi, "au revoir, Mirette ..."
et enfin, "au revoir Margotte..."