Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 07:55

de la valeur du PIB.

Comme je m'intéresse à l'actualité, je suis les débats qui réunissent des experts sur les sujets d'économie. Ils nous assènent un postulat (ou plutôt un axiome ?) : "pour que des emplois soient créés, il faut que la croissance (pourcentage d'augmentation du PIB) soit de 2,5 % (ou 3 %, je ne me souviens plus vraiment)".

J'ai un problème avec cette règle depuis que je me suis intéressée à ce qui est inclus dans le PIB.

Vérificateur aux comptes d'un certain nombre d'associations, je ne comprends pas que l'on n'estime pas la valeur du travail des bénévoles. Un certain nombre de collectivités prévoient une ligne dans leurs dossiers de subventions, mais surtout parce qu'elles veulent qu'on y porte clairement leurs "aides indirectes". Mais cette rubrique n'a qu'une valeur indicative et ne remonte pas dans la comptabilité nationale. Le travail effectué par les bénévoles dans les associations n'apparaît donc pas comme une "richesse" dans le PIB.

Le travail effectué par les femmes (ou plus rarement les hommes) qui restent chez eux pour s'occuper de leurs enfants, faire leur jardin potager, soigner leurs arbres fruitiers et depuis quelques temps, élever leurs poules (ce qui a une valeur, puisque ça leur économise un coût en nourriture) et ne sont pas salariés pour ce faire, n'est pas inclus dans le PIB.

Par contre, quand des irresponsables accordent des permis de construire en zone inondable et qu'il faut détruire ces lotissements, il y a augmentation du PIB parce que le chiffre d'affaire des entreprises du BTP a augmenté.

Quand on ne fait pas de prévention contre une maladie contagieuse et qu'une grave épidémie se déclare, le PIB augmente parce que le chiffre d'affaire des médecins, des laboratoires pharmaceutiques et des pompes funèbres a augmenté.

Les Trente Glorieuses ont eu lieu, parce qu'après que l'Europe ait été détruite pendant la seconde guerre mondiale, il a fallu reconstruire.

Toute catastrophe génère donc des points de croissance. Et dans cette logique, pour réduire le problème du chômage : "tout ce qu'il nous faudrait, c'est une bonne guerre".

Partager cet article
Repost0

commentaires